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viernes, 8 de mayo de 2020

Ramadan et covid-19

 

Il y a des obsessions qui sont gratifiantes à pratiquer une fois par an, certains le font en écrivant une colonne anti-corrida, dans mon cas en parlant -contre le courant- des musulmans au Ramadan. 
Mosquée-cathédrale de Cordoue, Espagne (Photo: PND, 2018).
Il s'avère qu'il y a environ deux millions de citoyens de religion musulmane en Espagne qui célèbrent le Ramadan à partir du 24 avril, le mois lunaire du calendrier islamique avec le nom duquel nous identifions le jeûne, qui est en fait le précepte religieux et l'un des cinq piliers de l'Islam. 
Le Ramadan est probablement la plus grande période festive pour un musulman ; il commémore la révélation du Coran à Mahomet et le résultat pratique consiste en une somme de spiritualité, de relations sociales liées à la nourriture et aux horaires modifiés, ingrédients présents dans toutes les grandes fêtes de toute culture, cette année marquée par la maladie qu'ils ont appelée COVID-19, causée par un coronavirus, et l'enfermement à la maison qui en a résulté.
Du point de vue de la communauté, ce Ramadan a commencé par la mort, suite à la pandémie, de Riay Tatari, président de la Commission islamique d'Espagne depuis plusieurs décennies, un Espagnol d'origine syrienne qui est arrivé dans ce pays dans les années 70 pour étudier la médecine et qui est resté ici, représentant et parlant aux musulmans pendant des années avec l'administration et l'imam de la mosquée du quartier madrilène de Tétouan. Les adieux sincères publiés, même par des représentants d'autres confessions, et le souvenir de l'auteur d'une ancienne interview, confirment le caractère unique de la personne et l'appréciation qu'elle a suscitée. 
Comme il n'est pas trop connu, car il fournit des informations pour mentionner qu'en Espagne pour la première fois ce chiffre frappant de deux millions de musulmans a été dépassé, mais dans cette colonne je pense que je n'ai pas besoin de titres spectaculaires et en plus le calcul est une estimation, dans notre pays la confession religieuse n'apparaît pas parmi les données du recensement (la source est le rapport annuel sous le nom « Etude démographique de la population musulmane », élaboré par l'Union des communautés islamiques d'Espagne -UCIDE-).
Il peut être surprenant que la première nationalité parmi les musulmans d'Espagne soit l'espagnol, suivi de près par les marocains (chacun comptant plus de 800 000 fidèles) ; à une grande distance, avec un peu moins de 100 000, les citoyens ayant la nationalité du Pakistan, du Sénégal et de l'Algérie. Le fait qu'il y ait beaucoup d'immigrants nationalisés parmi le collectif est une autre des réalités très réelles et très ignorées de notre pays, parce qu'ils sont aussi espagnols que les autres, par exemple, lorsqu'il s'agit de voter. 
Les municipalités qui comptent le plus grand nombre de concitoyens musulmans sont Barcelone, Ceuta, Madrid et Melilla, suivies par El Ejido (Almeria) et Murcie. Dans le monde, il est également peu commun de savoir que les pays comptant le plus grand nombre de musulmans sont l'Indonésie, le Pakistan, l'Inde, le Bangladesh, le Nigeria, l'Iran, la Turquie et l'Égypte, premier pays arabe sur la liste. Il est difficile de parler de 1,8 milliard de personnes comme d'un tout homogène, encore plus difficile d'extrapoler la version saoudienne de l'Islam ou toute autre à l'ensemble. Et jusqu'à présent, les informations.
Coronavirus 
Le multiculturalisme et la diversité religieuse en Espagne sont une réalité peu visible, ou peu visible. Ici, l'affichage public de festivités non catholiques n'a pas triomphé, comme c'est le cas en France ou du moins dans le cinéma français, ce qui reste une déclaration d'intention ; nos premiers ministres ne pensent pas non plus que rompre le jeûne de la harira le soir d'un des jours du Ramadan leur apporte quoi que ce soit, comme ils le font habituellement pour le Canada à tout moment et aux États-Unis en période démocratique. 
Cette année, afin d'illustrer la foi de manière spectaculaire, l'image de la Mecque ou du Vatican sans les fidèles donne à ces grands centres religieux l'apparence d'un centre commercial vide, dont on pourrait déduire que la divinité est une création humaine ou du moins dépend du public.
Le COVID-19 a apporté de grandes nouvelles. L'un des plus surprenants a été que dans cette grande crise sanitaire mondiale, la religion a disparu, non pas dans sa facette spirituelle et personnelle pour ceux qui ont la foi, mais dans sa part non négligeable de représentation culturelle et sociale ; voire caritative. Et même l'aspect social de la Semaine Sainte catholique, le pèlerinage du Rocío, de la Fête-Dieu et du Ramadan, a été surmonté d'un geste lunatique, mais sans grand tumulte religieux, en net contraste avec la multitude de personnes qui traînent leurs célébrations publiques. Nous avons découvert avec la quarantaine imposée par le COVID-19 qu'il est possible de vivre sans prendre la voiture tous les jours, sans faire huit achats hebdomadaires, sans les spectacles sportifs et sans les manifestations publiques de religion, tout cela ayant des éléments de modernité.
Les chroniques racontent que le tremblement de terre de Lisbonne de 1755, en plus de marquer la naissance de la sismologie, a provoqué une formidable réaction pour démontrer rationnellement l'existence du Dieu chrétien, assommant le personnel par une telle manifestation de colère divine. Elle a également eu une réponse éclairée et philosophique. Nous n'avons encore rien vu de tout cela comme une conséquence du coronavirus. 
Le Ramadan est un moment très approprié pour parler de la diversité culturelle, de l'immigration, de l'intégration, en échappant à son lien médiatique habituel avec la violence, et c'est peut-être pour cette raison que nous ne retrouvons pas souvent ce festival et ses adeptes dans les médias. Musulman et pacifique sont deux mots qui ne semblent pas bien se marier du point de vue de l'infotainment, même si nous savons depuis au moins cinq ans que le plus grand problème de violence politique en Europe et en Amérique du Nord vient de l'extrême droite violente, et non des adeptes radicalisés d'Allah. Reconnaissons les efforts déployés pour mettre en avant le Ramadan dans le "Informe Semanal" (RTVE), pour y avoir consacré un reportage (de Rabat) ; quelques demi-pages ont été ajoutées dans certains journaux, mais pas beaucoup.
Dans le tiroir des événements inclassables de cette rubrique, sous-section du crétinisme, il faut noter que le ministère des Affaires étrangères a eu le geste de publier sur Twitter « Joyeux #Ramadan à tous nos amis musulmans ! En ce début d'année atypique, nous saluons les milliers de citoyens qui célèbrent dès aujourd'hui, en #Espagne et dans le monde, cette période centrale de leur foi » ; un tweet auquel pas mal d'internautes ont répondu avec des photos de sandwiches au jambon. 
Un autre sujet qui n'est mentionné ici et qui suggère le Ramadan est que parmi les groupes qui ont été applaudis de colère ces dernières semaines (une coutume qui a été réduite), nous avons peu de souvenirs du fait que dans de nombreuses régions d'Espagne, les travailleurs de l'agriculture sont principalement des étrangers, et il y aura aussi beaucoup de musulmans. Les considérons-nous comme des héros ? Il ne semble pas que ce soit le cas.
L'équivalent de l'eau de Javel et des gels hydroalcooliques contre l'ignorance, le racisme et la mémoire reste l'information et la culture. En continuant les initiatives de l'étranger, qu'ils appellent diplomatie publique, contre toute attente, pour ainsi dire, la Casa Árabe célèbre les Nuits du Ramadan avec un programme spécial en ligne ; depuis la Casa África, ils continuent à offrir des contenus et à suivre à la minute près l'évolution du coronavirus sur le continent (malgré l'alarmisme, chez nos voisins du sud et dans le monde arabe, la pandémie ne se propage pas comme on pourrait le penser, la science nous l'expliquera à moyen terme) ; et depuis la Casa Mediterráneo, ils s'efforcent également d'encourager l'assignation à résidence. 
« Norvège 8e siècle. Un vaisseau spatial s'écrase près d'un village viking », lit-on dans le synopsis d'un film diffusé en ces temps de coronavirus. Y a-t-il quelqu'un qui puisse donner plus en onze mots ?

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Texte original en espagnol. Traduction gracieuseté du magazine Atalayar, pont journalistique d'Espagne entre rivages et cultures, où il a également été publié.

jueves, 7 de mayo de 2020

Ramadan and covid-19

Mosque-Cathedral of Córdoba, Spain (Photo: PND, 2018).
There are obsessions that are gratifying to practice once a year, some doing so by writing an anti-bullfighting column, in my case speaking against the current of Muslims in Ramadan. It turns out that there are around two million citizens of the Muslim religion in Spain who celebrate Ramadan from 24 April, the lunar month of the Islamic calendar with whose name we identify fasting, which is actually the religious precept and one of the five pillars of Islam.

Ramadan is probably the greatest festive time for a Muslim; it commemorates the revelation of the Koran to Mohammed and the practical result consists of a sum of spirituality, social relations linked to food and altered timetables, ingredients present in every great festival of any culture, this year marked by the illness that has been called the COVID-19, caused by a coronavirus, and the confinement to home that has resulted.

From the community's point of view, this Ramadan began with the death of Riay Tatari, the president of the Islamic Commission of Spain for several decades, a Spaniard of Syrian origin who arrived in this country in the seventies to study medicine and stayed here, representing and speaking to Muslims for years with the Administration and imam of the mosque in the Tetuan district of Madrid. The heartfelt farewells published, even by representatives of other faiths, and the memory of the writer of an old interview, confirm the uniqueness of the person and the appreciation he aroused.

As it is not too well known, since it provides information to mention that in Spain for the first time this very striking bar of two million Muslims has been surpassed, but in this column I think I do not need spectacular headlines and besides the calculation is an estimate, in our country religious denomination does not appear among the census data (the source is the annual report under the name "Demographic Study of the Muslim population", elaborated by the Union of Islamic Communities of Spain -UCIDE-).

It may be surprising that the first nationality among the Muslims in Spain is Spanish, closely followed by Moroccan (each one with more than 800,000 followers); at a great distance, with a little less than 100,000, citizens with the nationality of Pakistan, Senegal and Algeria. That there are many nationalized immigrants among the collective is another of the very real and very ignored realities of our country, because they are as Spanish as the rest, for example, when they come to voting.

The municipalities with the highest number of Muslim fellow citizens are Barcelona, Ceuta, Madrid and Melilla, followed by El Ejido (Almeria) and Murcia. Nor is it common to know that the countries with the highest number of Muslims are Indonesia, Pakistan, India, Bangladesh, Nigeria, Iran, Turkey and Egypt, the first Arab country on the list. It is difficult to speak of 1.8 billion people as a homogeneous whole, even more difficult to extrapolate the Saudi version of Islam or any other to the whole. And so far the information.

Multiculturalism and religious diversity in Spain are a reality that is not visible, or not very visible. Here, the public display of non-Catholic festivities has not triumphed, as is the case in France or at least in French cinema, which is still a declaration of intent; neither do our prime ministers think that breaking the harira fast on the evening of one of the days of Ramadan brings them anything, as they usually do for Canada at any time and in the United States in democratic times.

This year, in order to illustrate the faith in a spectacular way, the image of Mecca or the Vatican without the faithful gives these great religious centers the appearance of an empty shopping centre, from which it could be deduced that the divinity is a human creation or at least depends on the public.

COVID-19 has brought significant innovations. One of the most surprising has been in this great world health crisis that religion is disappearing, not in its spiritual and personal facet for those who have faith, but in its not small part of cultural and social representation; even charitable. And even the social aspect of Catholic Easter, the pilgrimage of El Rocío, Corpus Christi and Ramadan, have been overcome with a moody gesture, but without great religious agitation, in clear contrast to the multitude of people who carry on their public celebrations. We have discovered with the quarantine forced by the COVID-19 that it is possible to live without taking the car every day, without doing eight weekly purchases, without sport-shows and without public manifestations of religion, all of which has elements of modernity.

The chronicles tell that the 1755 Lisbon earthquake, apart from marking the birth of seismology, provoked a tremendous reaction to rationally demonstrate the existence of the Christian God, knocking out the staff by such a show of divine anger. It also had an enlightened and philosophical response. None of this we have yet seen as a consequence of the coronavirus.
Illustration courtesy of Casa Árabe.

Ramadan is a very appropriate time to talk about cultural diversity, immigration and integration, escaping its usual media connection with violence, and perhaps that's why it's not often you find this festival and its followers in the media. Muslim and peaceful are two words that do not seem to marry well from the point of view of info-entertainment, even though we have already been aware for at least five years that the greatest problem of political violence in Europe and North America comes from the violent extreme right, not from radicalized followers of Allah. Let's acknowledge the efforts made to bring Ramadan to the forefront of the ‘Informe Semanal’, for having dedicated a report (from Rabat); some half pages have been added in some newspapers, but not much.

In the drawer of unclassifiable events in this column, it should be noted that the Spanish Ministry of Foreign Affairs made the gesture of publishing on Twitter "Happy #Ramadan to all our Muslim friends! In its atypical beginning this year, we greet the thousands of citizens who are celebrating from today, in #Spain and the world, this central period of their faith"; a tweet that was answered by not a few Internet users with pictures of ham sandwiches.

Another topic only mentioned here that suggests Ramadan is that among the groups that have been applauded in anger during the last few weeks (a custom that has been reduced) we have little memory of the fact that in many parts of Spain the workers in agriculture are mainly foreigners, and there will also be a lot of Muslims there. Do we consider them to be heroes? It doesn't seem so.

The equivalent of bleach and hydroalcoholic sanitizing gels against ignorance and racism, is still information and culture. Continuing with foreign initiatives, which they call public diplomacy, against all odds, so to speak, Casa Árabe celebrates Ramadan Nights with a special online programme; from Casa África they continue to offer content and to the minute the evolution of the coronavirus on the continent (despite alarmism, in our southern neighbours and the Arab world the pandemic is not spreading as might be suspected, science will explain it to us in the medium term); and from Casa Mediterráneo, as they are also making an effort to encourage confinement.

"Norway 8th century. A spaceship crashes near a Viking village", reads the synopsis of a film broadcast in these times of coronavirus. Is there anyone who can give more in ten words?

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Original text in Spanish. Translation is courtesy of Atalayar magazine, a journalistic bridge between shores and cultures where this articule was also published.

martes, 7 de abril de 2020

La prima de riesgo social

Ha cambiado el foco en la respuesta inicial a las dos últimas crisis, la Gran Recesión y la covid-19 
No está claro si el buque hospital acude al rescate o se va a llevar 
por delante a Miss Liberty. Foto: Andrew Kelly/Reuters. 

La prima de riesgo obsesionó en 2008 y la curva de infectados y fallecidos en 2020, dos actitudes diferentes por parte de responsables políticos y por derivación de ciudadanos.
Riesgo país y riesgo ciudadano; se podría decir que en el fondo son lo mismo, pero la experiencia ha demostrado que el enfoque condiciona el resultado y los destinatarios finales no coinciden.
En cuanto a la respuesta a la crisis 2008/2018, no existen pruebas de laboratorio que hayan confirmado que el saneamiento financiero a costa de un endeudamiento público descomunal haya desbordado las cuentas de resultados empresariales para beneficiar al común de la gente.
Hace poco más de una década anduvieron dos presidentes del Gobierno español con una aplicación en el móvil que les indicaba en tiempo real el estado de ánimo de los mercados financieros; quizá hoy Pedro Sánchez tenga algo similar para la curva de fallecidos o ingresos hospitalarios.
Las diferencias entre las dos crisis se pueden detectar también en otras políticas públicas.
La seguridad tradicional ha delimitado el ámbito de actuación a las fronteras del Estado, del propio y de los vecinos. Es decir, la seguridad física organizada sigue siendo estatal, cuando las amenazas son globales. Por éste y otros motivos con la crisis provocada por la enfermedad covid-19 el secretario general de la OTAN anima a no dejar de aumentar los presupuestos de Defensa, algún nubarrón percibe en el horizonte. En el marco de esa Alianza España ha pedido ayuda y la ha recibido de Turquía y Chequia, hasta ahí la multinacionalidad de la respuesta, a la espera de lo que los Gobiernos nacionales decidan mancomunar bajo el paraguas de la UE (en materia financiera el BCE, la Comisión y el Parlamento Europeo sí han aprobado iniciativas).
Tres novedades se pueden destacar de esta crisis sanitaria que evolucionará a económica, social y por supuesto política.
La primera novedad es la apuntada: la primera preocupación de esta crisis es humana, a diferencia de la Gran Recesión, y por eso chirría y se entiende la movilización de quienes defienden sus intereses económicos con fuerza, actores con gran capacidad de presión, de interlocución y de presencia mediática.
Segunda novedad, desde el punto de vista de la seguridad: el enemigo no es humano. Tras una década de indefinición con el final de la guerra fría, el terrorismo ha copado los tres primeros lustros del siglo XXI como amenaza omnipotente y omnipresente, recurso ya agotado -no se sostiene ni por número de víctimas ni como justificación militar- que ha sido sustituido el último quinquenio por las ciberamenazas.
En ambos casos hay personas detrás, incluso Estados en algunos casos, la seguridad podía apuntar sus instrumentos hacia algo físico y hacia responsables humanos; no sucede hoy con los virus. En esta crisis tenemos muchos héroes y víctimas, pero nos falta un villano humano o estatal a la altura de las consecuencias.
En cuanto a lo cíber, reconozcamos que el virus real se presenta más peligroso que el virus de la desinformación, con evidentes exageraciones en el diagnóstico que parecen pretender que esta novedosa pandemia se parezca a la geopolítica de siempre.
Tercera novedad: las estrategias de seguridad nacional han incluido las pandemias y las crisis sanitarias, pero no como amenaza directa, sino como riesgo indeterminado en compañía de otros que no se sabe muy bien cómo calibrar ("desafío" la denomina la española de 2017); se equivocaron, no es uno de los desafíos (una especia de cajón de sastre), sino amenaza directa. Lo relevante es que la respuesta a esta amenaza no puede descansar en los medios tradicionales.
Por supuesto que las Fuerzas Armadas cuentan con capacidades de extrema utilidad para hacer frente a una crisis sanitaria como la que vivimos: sólo hay que ver la actuación de la Unidad Militar de Emergencias; también la vigilancia de infraestructuras críticas; la sanidad militar probablemente esté infradotada, pero contamos con un gran hospital de la Defensa que aunque no tiene capacidad para albergar a dictadores amigos sí da servicio a un importante barrio de Madrid, y es muy útil como respaldo de emergencias, igual que la farmacia militar, que habrá que fortalecer de alguna forma.
Cosa distinta es el empleo de los militares en tareas de seguridad ciudadana, como se ha anunciado, muy discutible en un país con 250.000 agentes policiales (la mitad bastante bien formados) y hasta el momento afortunadamente no llevado a la práctica por imposición de la sensatez, más que por celos entre organismos públicos, esperemos.
Triple novedad de la crisis provocada por la enfermedad del coronavirus, entonces: las personas están en primera línea de preocupación; el adversario no es humano; y la amenaza a medio y largo no tiene respuesta militar-policial, sino que requiere un reforzamiento de los servicios públicos de sanidad y protección social.
Todo lo anterior apunta hacia un concepto que se ha ido abandonando y emerge con la fuerza de la lógica de forma intermitente y ahora mismo aparece en primer plano: la seguridad humana. Se trata de un marco amplio que incluye la seguridad física, pero también la personal, laboral, sanitaria, más allá del equilibrio en el número de carros de combate o la disuasión nuclear; se plantea garantizar unas condiciones aceptables de vida, que el ciudadano sienta que tiene cierto control sobre lo que sucede.
Abundan ejemplos de cómo la prioridad en crisis recientes ha sido la economía financiera, las aguas territoriales, la soberanía estatal delimitada, y luego al final se supone que las personas dentro de esa economía y esos límites geográficos; pero en la respuesta se encuentran también casos de recorte de libertades individuales en aras de una mayor seguridad, de desconexión entre ciudadano y seguridad.
La crisis del covid-19 ha dado la vuelta a la ecuación: no hay seguridad sin personas.
Hemos pasado del riesgo-país al bienestar del ciudadano en su sentido más amplio, que empieza por la salud y sigue por el trabajo.
Las circunstancias de este comienzo de 2020 obligarán en cualquier caso a replantearse estrategias sociales, de seguridad, defensa, empresariales, laborales; y sobre todo y antes de nada resolver una cuestión de fondo: ¿tiene capacidad hoy la suma de lo público para mantener controlada la prima de riesgo social?

Articulo publicado también en infoLibre, la revista Atalayar y el portal Periodísticos.

Sugerencias

  • Géraldine Schwarz: “La espiral de pánico es peligrosa” (El País, 6.4.2020). La ensayista francoalemana se fija en lo que ocurre en Europa como institución y como territorio, en un momento delicado para la democracia y las libertades
  • Coronavirus: 10 medidas que la UE está tomando para combatir la pandemia (Nota Parlamento Europeo, 2.4.2020).
  • La hora de la filosofía, por Juan Arnau (El País, 1.4.2020).
  • Diez territorios en los que vamos a cambiar (El País, 30.3.2020). Algunos de los pronósticos derivados de esta crisis son que saldremos más miedosos, pero también más fuertes, solidarios y con otras prioridades y sentido de la sociedad
  • La tormenta perfecta de autoritarismo, por César Renduelles (El País, 29.3.2020). La crisis sanitaria amplía el poder policial en nuestras instituciones y normaliza el acoso social. Tenemos una patrulla ciudadana tras cada visillo. La España de los balcones es el país de los chivatos de terraza

lunes, 23 de marzo de 2020

Alarma, derechos y crisis sanitaria

Artículo publicado también en infoLibre.
Carteles del diseñador Mr. Zé
en tiempos de coronavirus.
Podría haberse titulado este artículo "Nueve lecciones del coronavirus", aprovechando que según se dice en medios digitales se premia este tipo de listados, pero hay que ser respetuoso con el lector incluso en época de crisis, los listados se fuerzan, se añaden puntos (se recomiendan impares o números redondos), a veces el argumento tiene dos patas o una, y otras, veinte.
El caso es que conviene extraer lecciones de lo que ocurre, cosa muy distinta a pontificar sobre lo que tendría que haber hecho otro hace quince días, cuando la información y las circunstancias eran diferentes. La economía se ha mostrado experta en hacer predicciones del pasado, ahora también los expertos en salud pública, profesionales y aficionados.
A una semana de la emergencia declarada como estado de alarma -las opiniones hay que fecharlas, en el mejor de los casos perduran, en el peor reflejan el momento- se pueden identificar algunas tendencias.

Incertidumbre
Lo inesperado forma parte ya de la normalidad. Desconocemos si el pasado fue tan estable y apacible como algunos lo ven por el retrovisor; tomando como ejemplo la llamada guerra fría, se construye hoy como el paraíso de la seguridad, lo que no resiste un pero: guerras por delegación, golpes de Estado inducidos, carrera de armamento desbocada con un coste ingente, peligro de extinción nuclear...
Hay que reconocer que cada cierto tiempo se producen hechos inesperados, llamémoslo cisne negro, riesgo sistémico o de otra forma.
No podemos vivir mentalmente en la excepción, pero cada diez años se estropea la lavadora y quien monta en bicicleta cada veinte salidas tiene que arreglar un pinchazo.
Sea o no inventada, la normalidad estable y previsible no va a volver nunca.
Como también conviene destacar que nunca hemos vivido con mayor seguridad que hoy, nunca el planeta ha tenido los niveles de educación, sanidad o desarrollo que en la actualidad.
Se puede estar mejor que antes y no del todo bien, pero el catastrófico y el victimismo permanente es mala estrategia de comunicación, y de actuación, ante la incertidumbre.

Globalización
La suma de las exportaciones e importaciones representan en España más del 60% del PIB; nuestro país recibió 83 millones de turistas en 2019, millones de españoles salen al extranjero por ocio o trabajo..., difícil pensar que la interdependencia globalizada vaya a desaparecer tras esta parálisis temporal.
Hemos descubierto recientemente que Apple no puede fabricar teléfonos informatizados sin componentes chinos.
Otra cosa es que los anglosajones impulsores hasta el momento de la globalización económica sin barreras, EEUU y Reino Unido, vivan momentos de repliegue nacional o hayan decidido ahora que protegen mejor sus intereses de otra manera, que suele ser en alianzas distintas, no en el aislamiento.
Habrá que pensar en otra globalización y en cómo gobernarla, no en su desaparición.

Eficacia / autoritarismo
Olvidamos derechos y libertades cuando alabamos la eficacia de regímenes autoritarios.
No existe contradicción entre democracia y eficacia, porque los derechos no dependen del acierto de los gobernantes.
Abunda cierta admiración incomprensible hacia Putin, Xi Jinping o Bolsonaro por su aparente firmeza.
En contra de lo que se dice de China Rusia, Turquía, Corea del Sur, no hay culturas incompatibles o ajenas a la democracia, al respeto de los derechos de los ciudadanos, pensemos en España en 1974 y en 1979.
Ni la seguridad ni la eficacia de las decisiones pueden hacernos prescindir de las personas a proteger y sus derechos.
Hay alternativas al populismo, la tecnocracia y el autoritarismo.

Público / privado
"Socialización de pérdidas, privatización de beneficios" puede ser una de las lecciones aprendidas de la Gran Recesión 2008/18; la deuda pública se sitúa en el 100% de todo lo que mueve económicamente el país en un año y se pagan unos intereses descomunales sin que baje el principal.
En buena parte de España, el presupuesto de la administración publica competente que son las Comunidades Autónomas para sanidad o educación es inferior al de antes de la Gran Recesión, más de una década perdida.
En caso de crisis, se mira siempre al Estado (que no es el Gobierno central, sino la suma de lo público), incluso por los defensores del liberalismo libertino: cuando los pequeños y grandes empresarios agrícolas reivindican en manifestación sus intereses -jornaleros no se han visto muchos, ni nacionales ni extranjeros-, reclaman proteccionismo estatal, ayudas públicas y precios intervenidos; los autónomos, con un protagonismo que parece que suman 47 millones, piden al mismo tiempo ayudas públicas -que existen y no se enteran o quieren enterar- y desaparición de impuestos.
A lo público y sus responsables se les pide si no ejemplaridad sí responsabilidad y rendición de cuentas, no a lo privado, exigencia aplicable desde la jefatura del Estado al último concejal de Tomelloso.

Higiene
No parece mal reacción desinfectar el Metro por las noches, hacerlo más frecuentemente de lo habitual o incrementar las medidas higiénicas individuales, ésta puede ser una de las lecciones de la crisis, aunque habrá que limpiar mucho para que brillen los héroes en esta tarea.
En el apartado de higiene también se puede incluir lo mal que ha resistido el estado de alarma los contenidos de ocio y  el info-entretenimiento mayoritario en nuestras pantallas, hasta Operación Triunfo ha cerrado la academia temporalmente.
En esta crisis no se ha disparado tanto la demanda de información como la necesidad de tener identificados medios e información de referencia, lo que vuelve a ser positivo para seguir desinflando el fantasma de la desinformación.
Otro fantasma, el del del terrorismo, ha provocado que nos obliguen a quitar el cinturón y los zapatos en el aeropuerto, y nos requisen el bote de gel; confiemos en que los virus no tengan un efecto secundario disparatado del estilo; que el procedimiento acabe olvidando el motivo que lo creó.

Inspección
Cuando lo público dejó de construir a finales del XX residencias de mayores, para asegurar el servicio mediante convenios con empresas privadas, la decisión ha podido implicar cierto abandono en su control.
Las contratas públicas sólo funcionan correctamente si el Estado conserva una capacidad de inspección potente. Ninguna de las inspecciones de trabajo, hacienda, sanitaria o de establecimientos turísticos tienen capacidad y medios para controlar esos sectores; y algunos de ellos no se pueden dejar a la buena voluntad del mercado.

Retórica militar
La excepcionalidad va unido a lo militar, sobre todo presente en el lenguaje, ya habitual en las crónicas deportivas y la lucha contra incendios, y ahora desbocado.
"En esta guerra irregular y rara todos somos soldados  (...). Demostremos que somos soldados cada uno en el puesto que no ha tocado vivir", palabra de JEMAD.
"Francia está en guerra", "el enemigo está ahí, invisible, esquivo, avanzando" (Macron); "este virus no nos vencerá" (Felipe VI). Aparecen héroes por ejercer su profesión o todos los que se laven a menudo las manos, los villanos serán quienes lleven las manos sucias.
El discurso se adorna con batallas, victorias y derrotas, aunque lo de identificar al enemigo con un virus no acaba de funcionar, recuerda más al personaje Sheldon J. Plankton de Bob Esponja (en la imagen) que a Normandía, donde por otra parte murieron más civiles franceses que militares aliados y del eje.
El despliegue de la Unidad Militar de Emergencias no equivale a la ocupación militar del territorio para controlar a la población y evitar en su caso pillajes, grupos descontrolados desvalijando tiendas de electrodomésticos, sino que aparentemente realizan labores de vigilancia y desinfección.
Sin duda fue un gran acierto crear allá por 2005 una unidad militar de emergencias, pero no esperemos de sus 4.000 integrantes la ocupación del país, ni por número ni sobre todo porque en democracia los militares no vigilan ni acechan al ciudadano.
Lo militar por disciplinado tiene apariencia de eficacia, y no siempre ocurre así; tan irracional es reconocerlo siempre como nunca; en emergencias sí tienen la capacidad, la formación, el equipo y la experiencia acreditada.
Pasando de la épica al lenguaje administrativo, el estado de alarma decretado el sábado 14 de marzo pretende mantener la normalidad ante circunstancias extraordinarias, acotando extensión territorial, temporal y medidas, sólo ampliables por el Congreso de los Diputados, porque además "no interrumpe el normal funcionamiento de los poderes constitucionales del Estado".
La ley orgánica de 1981 que regula estos asuntos diferencia entre estado de alarma, que no suspende derechos, y los de excepción y sitio, mucho más drásticos, en estos el Estado decide enseñar músculo hacia sus propios ciudadanos o vecinos.

Europa
Lo que llamamos Unión Europea es la suma de instituciones y organismos varios diseñados para una difícil y lenta negociación y alcanzar finalmente acuerdos, probablemente sin la rapidez que requieren los acontecimientos.
Cuando criticamos a "Europa" por no actuar ante la crisis de refugiados, la guerra civil en Libia, la ocupación colonial de Palestina o crisis sanitarias, todas políticas no comunes, es decir, competencia nacional, lo que subyace es que los países de Europa no se han puesto de acuerdo en mutualizar decisiones en ese campo, por tanto el ciudadano debiera pedir responsabilidades a su Gobierno estatal, no a Bruselas.
Cuando reclamamos un mayor protagonismo político y capacidad de actuación de Europa se deduce que apoyaríamos un mayor presupuesto de la UE, ahora en discusión para el periodo 2021/27, y no es así: muchos Gobiernos e individuos particulares se oponen a que el presupuesto de la UE supere el actual y rebase el 1% del PIB. Nada nuevo hará en el futuro la Unión Europea con un presupuesto a la baja, y si lo hace sera a costa de su actividad presente.

Saber técnico / decisión política
No podemos dejar en manos de los técnicos, expertos y especialistas la marcha de un país o de una comunidad, porque no es grupo monolítico (no están siempre de acuerdo, y tienen prejuicios e intereses como cualquiera), porque su saber es necesariamente parcial, profundo pero limitado, les falta perspectiva y visión de conjunto, y porque además no se han presentado a las elecciones y no tienen legitimidad para tomar el mando de la sociedad.
Por su parte, el poder político hace ya unas décadas que no puede prescindir del saber técnico para tomar decisiones, aquello de que aquí se llega aprendido sitúa al que lo dice y los muchos que lo piensan en el siglo XIX.
Se ha reunido en Moncloa el comité de situación contemplado en la Ley de Seguridad Nacional, con algún precedente en la crisis independentismo, al fin parece que se ha normalizado la activación del órgano contemplado en nuestro sistema de seguridad para monitorizar una crisis. Ahí se encuentran el conocimiento técnico y es el lugar donde engrasar la recopilación y el recorrido de los datos a la información, de ésta al conocimiento y de ahí a la inteligencia, siempre escasa, que puede ayudar al nivel político en lo toma de decisiones.

Fin del listado. Las dicotomías que abundan en esta columna, parejas de términos contrapuestos, no suelen explicar los problemas complejos, que requieren por definición soluciones y respuestas complejas.
Contra la incertidumbre sólo queda previsión de escenarios, normalmente trabajos de prospección financiados por el ámbito de la seguridad y de la economía, por lo que la predicción suele estar en línea con los intereses del patrono y el futuro aparece casi siempre amenazador, inseguro y fuerza al presente a tomar decisiones al tiempo multimillonarias y de recorte del ámbito de lo público, que es donde miramos cuando arrecia tormenta.
Esta crisis ha puesto de manifiesto la necesidad y rentabilidad de invertir desde lo público en análisis de medio y largo plazo y previsión.
¿Cómo quedará el mundo tras superar la crisis sanitaria de la enfermedad covid-19 provocada por un coronavirus a comienzos de 2020? En gran parte depende de nosotros, de nuestra capacidad de influencia ante los acontecimientos, de que se premien o castiguen ciertas actitudes, de que se acepten o no los excesos que sin duda se producirán en la respuesta a los virus.

Sugerencias


jueves, 18 de agosto de 2016

El péndulo engañoso

Columna de opinión publicada también en Estrella Digital.
Tiene un poder de atracción hipnótico y misterioso sólo comparable a la contemplación del desfragmentador de Windows, y similar efecto práctico: desconocido.
En el segundo caso, con esas miles de celdas que van cambiando de posición y color, aprendimos al menos que la información en el ordenador está troceada y dispersa y que a veces conviene agruparla, aunque el funcionamiento aparente siga siendo el mismo.
Va y viene la bola del péndulo en un movimiento que parece eterno, pum, pum, hacia un lado, hacia el otro, con una insistencia que parece que tiene razón.
El botafumeiro que acompaña al apostol Santiago es un péndulo que además acaba con los malos olores, o los tapa con otro, un péndulo oloroso.
DRAE: "Cuerpo grave que oscila suspendido de un punto por un hilo o varilla"; en la definición cabemos todos, todos oscilantes y pendientes de algo o de alguien.
La utilidad del péndulo seguro que existe aunque la desconozcamos, su movimiento cansino está claro y se utiliza de forma metafórica para explicar, por ejemplo, fenómenos políticos, bandazos sociales.
Leemos en estos tiempos temerosos que la seguridad y la libertad son incompatibles, no hay punto de equilibrio, lo que avanza una retrocede la otra, y ahí aparece la imagen del péndulo para explicarnos que la sociedad ha progresado durante décadas en libertades a costa de una supuesta seguridad y ahora tocaría reducir libertades para defendernos de no está muy claro qué.
No está claro porque problemas sociales se interpretan hoy exclusivamente en clave de seguridad, léase la inmigración o los refugiados, y una posible explicación que se suma a la mínima conciencia social de algunos gobernantes es que la seguridad es el corazón simbólico y real del poder estatal, que tiende a sobreactuar.
Mientras la política económica se decide bastante en Bruselas y las políticas sociales son competencia de las Comunidades Autónomas, el Gobierno central aparece cada vez más uniformado, y parece a gusto en el papel de recaudador y alguacil.
¿Seguridad pasada? Comparten los analistas que la sociedad actual se define por la imprevisión, el cambio permanente, el riesgo, el individualismo, y si todas estas son características del entorno donde nos movemos implícitamente puede parecer que el estadio anterior era seguro, estable y solidario: el de la guerra fría en términos geopolíticos, con el ingente volumen de recursos que se tragó, las guerras por delegación, la amenaza nuclear; en el ámbito laboral podemos pensar en la seguridad pasada, que era sobre todo trabajo infantil, jornada no regulada, ausencia de derechos, salarios de miseria, pluriempleo, trabajo esclavo hasta hace dos tardes; seguridad personal, recuerdan algunos, con la familia como gran pegamento social, olvidando el tipo de relaciones familiares digamos de hace un siglo o de medio.
La imagen del péndulo lleva a creer que todo es reversible y a la misma velocidad, y ahí está el error.
El incremento de la desigualdad, el aumento del paro, la reducción de derechos laborales, la devaluación salarial, los recortes en Sanidad y Educación vividos mayoritariamente desde las elecciones de noviembre de 2011 no tendrán un movimiento contrario y compensador en los próximos años ni aunque acompañara la bonanza económica ni aunque gobernara España un partido político con un programa radicalmente opuesto al del Partido Popular.
Lo perdido en términos de Estado social en cinco años no se recuperará en uno ni en cinco. Digamos que el dinamitero y el albañil trabajan con voluntad y ritmos diferentes.
La violencia colonial sólo podía ser combatida con la violencia del nativo, se defendía a mediados del siglo XX, con parte de razón que permanece y parte superada por los acontecimientos que no sé cuál es pero lo escribo por precaución.
"El péndulo del reloj acuna las horas", escribió Ramón Gómez de la Serna. Dejemos el péndulo para la radiestesia, el Día del Apostol y el estómago del reloj de pared.
Hay que estar alerta en el movimiento de ida, el de vuelta no sabemos cuándo ni incluso si se producirá.


viernes, 13 de marzo de 2015

Simulacro de Gabinete de crisis en Moncloa

PRESIDIDO POR JORGE FERNÁNDEZ
El ministro del Interior ha presidido este martes el Comité de Situación del Consejo de Seguridad Nacional por un ejercicio de simulación de una emergencia nacional. Es su primera reunión, ya que no había sido aún activado en crisis recientes como los atentados de París, el terrorismo yihadista, el ébola o la coronación de Felipe VI

Carlos Penedo. Artículo publicado originalmente en Estrella Digital.
Imagen del ejercicio 'Daimiel 2015'. | UME
El ministro del Interior, Jorge Fernández, ha presidido este martes en las instalaciones del Departamento de Seguridad Nacional de la Presidencia del Gobierno, en el Complejo de La Moncloa, la reunión del Comité Especializado de Situación en el marco del ejercicio "Daimiel 2015".
Se trata de un simulacro de emergencia nacional por la explosión de una planta química en la que participan más de 3.000 especialistas de la UME, servicios de Emergencias del Gobierno de Castilla-La Mancha, así como equipos de intervención internacionales.
Es la primera vez que se reúne este Comité de situación, una especie de Gabinete de crisis más ágil que el Consejo de Seguridad Nacional, del que depende, que se reúne a nivel ministro de forma ordinaria cada dos meses. Ni el Comité ni el Consejo han sido convocados de forma extraordinaria hasta ahora ni por la crisis del ébola, la abdicación del rey Juan Carlos y la posterior coronación ni la amenaza del grupo Estado islámico, que ha llevado a 340 militares españoles a Irak; ni tampoco tras los atentados este mes de enero en París contra la publicación Charlie Hebdo y un supermercado de comida judía.
Un indicio de la envergadura de una crisis es el nivel de alerta de las fuerzas y cuerpos de seguridad -y establecimientos militares- que el Ministerio de Interior ha elevado tres veces en los últimos ocho meses: en junio con motivo de la coronación, en septiembre por amenazas yihadistas no explicitadas y en enero tras los atentados en París.
El Consejo de Ministros del pasado 16 de enero estudió (que no aprobó) el anteproyecto de Ley Orgánica de Seguridad Nacional. "En esta norma se formaliza también el Comité de Situación, un comité especializado en gestión de crisis que opera como órgano colegiado de apoyo al Consejo de Seguridad Nacional. Su implantación busca favorecer la rapidez y la flexibilidad en la respuesta a las situaciones de crisis", decía la nota de Moncloa.

Ejercicio "Daimiel 2015"

A la reunión de este martes han asistido el director del Gabinete de la Presidencia del Gobierno; el almirante jefe del Estado Mayor de la Defensa; los secretarios de Estado de Comunicación y de Infraestructuras, Transporte y Vivienda; el director del Departamento de Seguridad Nacional y representantes de los ministerios de la Presidencia; Asuntos Exteriores y de Cooperación; Defensa; Hacienda y Administraciones Públicas; Interior; Agricultura, Alimentación y Medio Ambiente; Economía y Competitividad, y Sanidad, Asuntos Sociales e Igualdad.
La Unidad Militar de Emergencias comenzó el lunes la fase de ejecución del ejercicio "Daimiel 2015", en la localidad de Daimiel (Ciudad Real). En el ejercicio, que se prolongará hasta el jueves, se pretende desplegar y ejecutar en tiempo real una operación ante una supuesta emergencia de nivel 3 (interés nacional), cuya gestión se basa en la aplicación del Plan Estatal de Protección Civil ante Riesgo Químico, aprobado en 2012.
El escenario se basa en el supuesto de una explosión en una industria petroquímica en las cercanías de Daimiel, que produce un gran incendio, una nube tóxica y un vertido de hidrocarburos. Asimismo, resultarían afectadas una industria gasística, el Parque Nacional de Las Tablas de Daimiel y las lagunas colindantes.
En este nivel, de máxima gravedad de acuerdo con lo dispuesto en el Plan Estatal, la dirección y coordinación de la respuesta corresponde a la Administración General del Estado, en concreto, al titular del Ministerio del Interior. Igualmente y ante el gran impacto de la catástrofe, se constituye el Comité de Situación como órgano de apoyo del Consejo de Seguridad Nacional en su función de dirección y gestión de las situaciones de crisis.
El ejercicio cuenta con una elevada participación de miembros de las Fuerzas Armadas y de las Fuerzas y Cuerpos de Seguridad del Estado; de distintos organismos de la Administración General del Estado y de la Comunidad Autónoma, y de empresas con responsabilidad en sectores estratégicos y ONG o similares como Cruz Roja. Además, está prevista la intervención de equipos internacionales de Francia, Estados Unidos y Marruecos, así como observadores de otros países.

Funciones del Comité

El Comité es un órgano de apoyo al Consejo de Seguridad Nacional y, por tanto, al presidente del Gobierno, para la dirección y coordinación político-estratégica de las situaciones de crisis de importancia para la Seguridad Nacional.
El Comité Especializado de Situación "constituye un avance importante en la gestión de las crisis de gran dimensión, transversalidad e impacto en sus efectos, o inciertas en su evolución, que desbordan los cauces de prevención y respuesta ya establecidos, y que por ello exijan una coordinación reforzada de todos nuestros medios, y una dirección al más alto nivel político-estratégico", indica el Gobierno en una nota de prensa.
La composición interministerial del Comité y el hecho de que la presidencia sea ejercida, bien por la vicepresidenta del Gobierno y ministra de la Presidencia, bien por el director del Gabinete de la Presidencia del Gobierno o la autoridad que se designe, "asegura una visión colegiada e integral de la situación desde un primer momento, así como un fácil engarce con el Consejo de Seguridad Nacional si la situación requiriese su convocatoria", añaden.
"El Comité Especializado de Situación refuerza el escalón más alto de respuesta y redunda en una capacidad de gestión integral más eficaz adaptada a las exigencias de las nuevas crisis", afirma Moncloa en el comunicado. "El propósito prioritario para el Gobierno es siempre el mismo: una sociedad más segura y mejor protegida".

Sugerencias



Simulacro de emergencia nacional en Daimiel por la explosión de una planta química

EJERCICIO DE EMERGENCIA NACIONAL

  • Ocupación militar de Daimiel y Almagro por la explosión -simulada- de una planta química
  • Participan más de 3.000 especialistas de la UME, servicios de Emergencias del Gobierno de Castilla-La Mancha, así como equipos de intervención internacionales

Carlos Penedo. Artículo publicado originalmente en Estrella Digital.
Imagen simulada de una emergencia química. | UME
Daimiel vive del 9 al 12 de marzo el primer simulacro a nivel nacional de una catástrofe química, en el denominado ejercicio “Daimiel 2015”.
Este ejercicio de emergencia nacional (nivel III) comenzará con la explosión simulada de una compañía de productos químicos, cuya nube tóxica se expande a varios kilómetros a la redonda de Daimiel (Ciudad Real), afectando a personas, edificios y el Parque Nacional de las Tablas de Daimiel.
Con este ejercicio la Unidad Militar de Emergencias quiere poner en práctica su reciente acreditación en resolución de problemas tecnológicos y medioambientales. Además de mostrar al mundo cómo se resuelven las catástrofes «porque somos líderes en la resolución de estas situaciones» ha indicado el teniente general Muro, mando de la UME.
En este ejercicio participan unas 3.000 personas entre miembros de la UME, los servicios de Emergencias del Gobierno de Castilla-La Mancha, así como equipos de intervención internacionales llegados de Estados Unidos, Francia y Marruecos. También se contará con las presencia de observadores de varios países, como Brasil, Argelia, Perú, Japón, Chile o Portugal, entre otros.

El simulacro

Por causas desconocidas, una gran explosión se desencadena el 9 de marzo en la empresa OIL Company Daimiel S.A, produciéndose el fenómeno denominado Bleve --explosión de vapores que se expanden al hervir el líquido produciendo una “lluvia de metales” con un movimiento de tierra “peor que un terremoto”.
Esta supuesta explosión afectará a Daimiel, un municipio de 20.000 habitantes que “sufren” este desastre, generando daños en un “número muy elevado de edificios y colapsos en varios de ellos, además de en autovías, red eléctrica, red de gaseoductos y red ferroviaria. La gravedad de este supuesto incidente hace que de manera inicial el Gobierno de Castilla-La Mancha active el Plan Territorial de Emergencias de la región (Platecam) y posteriormente solicite al Ministerio del Interior la declaración de la emergencia de interés nacional.
Este ejercicio podrá seguirse en tiempo real mediante el hastag #SimulacroDaimiel15 en la red social twiter, aparte de una microsite específica para este ejercicio que estará vinculada a la web de la UME.

Cerca de 800 militares desde Almagro

Un total de 800 militares de la Unidad Militar de Emergencias (UME) llegarán este lunes, 9 de marzo, a Almagro (Ciudad Real) para formar parte del simulacro de explosión de una planta petroquímica en la también ciudadrealeña localidad de Daimiel.
Almagro albergará durante el simulacro el campamento base de la operación de emergencia, que estará en la Plaza de Toros y el pabellón deportivo Ciudad de Almagro, y será la sede del mayor número de militares, según ha informado el Ayuntamiento de Almagro en nota de prensa.
Además, Manzanares será el centro de dirección de la operación y también se desplazarán militares a los municipios de Torralba de Calatrava, Daimiel y Ciudad Real.

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viernes, 6 de marzo de 2015

La UME despliega 450 militares por la crecida del Ebro

EN SERVICIO UN PUENTE MILITAR
Cerca de medio millar de militares y 128 vehículos de la Unidad Militar de Emergencias se encuentran movilizados en el dispositivo de apoyo a la crecida del Ebro. Esta noche han montado un puente provisional y se preparan para la posible evacuación de algún municipio

Carlos Penedo. Artículo publicado originalmente en Estrella Digital.
A primera hora de la mañana de este lunes ha entrado en servicio el puente provisional instalado por la Unidad Militar de Emergencias -UME- en la localidad de Boquiñeni, a 40 kilómetros de Zaragoza curso arriba del Ebro, para volver a comunicar la población de un millar de habitantes tras haber sido necesario romper la carretera para liberar el agua de la crecida del río. Se trata de un puente militar modelo Mabey de 21 metros de largo. La Unidad ha montado también un campamento para acoger hasta 60 personas en el polideportivo municipal.
La UME ha informado a Estrella Digital que se trata de una operación muy importante en la que trabajan desde el pasado 26 de febrero, bajo la coordinación del Gobierno de Aragón, y en la que actualmente están movilizados 450 militares, procedentes de las bases de la Unidad en Zaragoza (Cuarto Batallón de Intervención en Emergencias ubicado en las instalaciones que la UME tiene en la Base Aérea de Zaragoza, zona Sur, en el término municipal de Garrapinillos), Valencia (tercer Batallón de la base de Bétera) y Madrid (Primer Batallón de Torrejón de Ardoz).
Trabajos de instalación de un puente militar en la localidad
zaragozana de Boquiñeni. | UME
En el despliegue se incluyen 128 vehículos y embarcaciones (lanchas neumáticas y rígidas para una decena de tripulantes). La Unidad cuenta también con helicópteros para transporte, vigilancia y reconocimiento de la zona inundada.
Además del puente, en el que han estado trabajando toda la noche del domingo, la UME realiza tareas de contención y achique de aguas, construcción de diques, fortalecimiento de motas y aporta medios humanos y materiales de emergencia.
La última hora transmitida por la UME a media mañana del lunes es que la alerta de mayor peligro ha pasado la ciudad de Zaragoza y se concentra curso abajo del río en localidades como Pina de Ebro (2.500 habitantes), donde el Gobierno aragonés estudia la posible evacuación de sus habitantes, circunstancia que de producirse contaría con los medios militares desplegados por la zona.

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jueves, 10 de julio de 2014

El Gobierno aparca la Ley de seguridad nacional

Descartado el primer objetivo del Consejo de Seguridad Nacional, que hoy preside el rey Felipe VI

Carlos Penedo. Artículo publicado originalmente en Estrella Digital.
Carpetazo. El Gobierno renuncia a sacar adelante una Ley Orgánica de la Seguridad Nacional, tal y como se comprometió hace apenas un año. Nada oirá sobre el asunto el rey Felipe VI cuando hoy presida por primera vez en el palacio de la Zarzuela el Consejo de Seguridad Nacional, en cuyo nacimiento se puso esa Ley como primer y gran objetivo. Las rencillas entre ministerios y el bajo perfil político del Departamento de Seguridad de Moncloa han parado el proceso apenas iniciado. El próximo día 15 el Congreso tendrá ocasión de debatir sobre el asunto, oportunidad única desde que se aprobó la Estrategia de Seguridad Nacional.
“En el plazo de seis meses desde su constitución” –que se produjo en julio de 2013-, “el Consejo de Seguridad Nacional elaborará una propuesta de anteproyecto de Ley Orgánica de Seguridad Nacional para su posterior elevación al Consejo de Ministros”, se puso por escrito en la Estrategia de Seguridad Nacional, aprobada el 31 de mayo de 2013. Ni en seis meses ni en un año.
“No es ahora lo más prioritario”, dicen desde Moncloa fuentes relacionadas con el tema que piden no ser identificadas. “Quizá a lo largo de la legislatura”, añaden, posibilidad del todo improbable teniendo en cuenta que una ley de este tipo, por su carácter de orgánica, requiere de un largo trámite de negociación del Gobierno con los grupos parlamentarios y de un apoyo final de la mayoría absoluta de la Cámara. Pasado ya el ecuador de la legislatura, portavoces de Defensa del Congreso confirman a Estrella Digital que no han visto un papel sobre el tema.
Imagen de la primera reunión del Consejo de Seguridad
Nacional el 11 de julio de 2013.
Con carácter previo, esta Ley hubiera requerido sobre todo el acuerdo dentro del propio Gobierno entre los distintos departamentos. La parálisis actual revela que Moncloa no ha logrado imponerse a los ministerios directamente afectados, principalmente Defensa, Interior y Exteriores, cada uno celoso de sus competencias y especialmente el primero, escéptico a que Presidencia dirija un ámbito que considera propio.
La Ley hubiera sido hija legítima de la Estrategia, y ambas una base fundamental para establecer una visión integral de la seguridad, más amplia y actualizada que la tradicional y rígida distinción entre seguridad interior y exterior, o afrontar riesgos y amenazas exclusivamente desde el punto de vista militar. La OTAN y la Unión Europea cuentan con un concepto estratégico que supera por elevación esos compartimentos estancos, aunque cada uno de ellos requiera luego un tratamiento específico pero coherente con un enfoque de conjunto.
Una Ley de Seguridad Nacional hubiera obligado también a modificar contenidos y competencias recogidos, por ejemplo, en la Ley Orgánica de la Defensa Nacional de 2005.

Un año de Consejo, seis reuniones, dos estrategias

El Consejo de Seguridad Nacional es una comisión delegada del Gobierno para asuntos relacionados con la seguridad que preside habitualmente el presidente excepto cuando el rey asiste a sus reuniones. La de hoy será la sexta convocatoria desde su constitución.
El proceso que nace con la aprobación de la Estrategia y la creación del Consejo Nacional de Seguridad hace ahora 12 meses sí ha tenido algunos progresos: en diciembre se aprobaron la Estrategia de Ciberseguridad y la Estrategia de Seguridad Marítima, ambas completadas luego con un Consejo sectorial.
También se ha avanzado con la creación de un denominado Comité de Situación, el órgano de más ágil y rápida convocatoria para dirigir y coordinar las actuaciones de gestión en situaciones de crisis, convocatoria que aún no se ha producido.
El Sistema de Seguridad Nacional puesto en marcha por el Gobierno del Partido Popular a partir de 2012  responde a un concepto presidencialista similar al existente en países como Estados Unidos, Reino Unido o Francia. La particularidad en el caso español es que Rajoy no ejerce, al menos públicamente, “la dirección y liderazgo del presidente del Gobierno” que la Estrategia le adjudica en temas de seguridad.
El encargado de presentar ante el Parlamento en julio de 2013 la Estrategia de Seguridad Nacional no fue el presidente, sino su director de Gabinete, Jorge Moragas, que hizo un canto a la futura ley, al consenso y a las políticas de Estado. En aquel momento hace ahora un año declaró en sede parlamentaria que “nos hemos planteado ese compromiso ambicioso de poner en marcha y presentar al Gobierno un anteproyecto de ley orgánica de seguridad nacional en un periodo de seis meses y lo que puedo garantizarle, en la medida en que esa será también mi responsabilidad, es favorecer el diálogo, el contacto, el contraste de opiniones, de forma discreta con las distintas fuerzas políticas para que esa ley orgánica tenga el mayor respaldo posible y creo que eso difícilmente puede tener un sesgo ideológico”.
También será el mismo Moragas el elegido el próximo día 15 de julio para presentar en la Comisión Constitucional del Congreso el primer informe anual de seguridad nacional. Ese balance de situación y logros alcanzados fue aprobado en el mes de abril en la anterior reunión del Consejo y, tres meses más tarde, se ha querido presentarlo al rey Felipe VI en la reunión de hoy antes de llevarlo al Parlamento y hacerlo público.
Altos cargos del actual y anteriores Gobiernos vinculados a la seguridad critican en privado que no sea Rajoy quien pilote la Estrategia e impulse el debate público y parlamentario sobre seguridad y defensa, una oportunidad perdida para hacer pedagogía. Su presencia –afirman- trasladaría claramente a los ciudadanos la importancia que concede el Gobierno a la seguridad en sus discursos.


martes, 24 de junio de 2014

La España que no existe

  • Mayoría política y ciudadana a favor de la reforma de la Constitución
  • Gobierno y PP se encastillan en la letra de la Carta Magna
  • Estructura territorial y Estado del bienestar, principales carencias del texto de 1978

Carlos Penedo. Artículo publicado originalmente en Estrella Digital.
Eduardo Torres-Dulce, fiscal general del Estado: "lo que está en la Constitución está en la Constitución y lo que no está no existe en la vida política y social de España". Traducción: lo que no se encuentre en el texto escrito en 1978 ni se puede hablar en la España de 2014. No comparten la opinión respetados constitucionalistas, la mayor parte de los grupos políticos e incluso la sociedad española, todos partidarios de su reforma.
El Roto en El País, 16-6-2014.
La evidente exageración del fiscal general a principios de junio para evitar el debate sobre monarquía o república refleja el enquistamiento del Partido Popular y del Gobierno en la Constitución de 1978, inmutable por la falta actual de consenso ante la negativa de quien tiene la llave para que no lo haya, el propio Partido Popular.
En un plano anecdótico, dentro de esa única España que existe y que se fijó en piedra en 1978 encontramos la preferencia del varón sobre la mujer –ley sálica- o la pena de muerte –figura en la Constitución en caso de guerra, aunque fue posteriormente abolida en otros textos legales-, no aparece por ningún sitio ni las 17 Comunidades Autónomas ni la Unión Europea hoy omnipresente; y corresponde al rey “declarar la guerra y hacer la paz”.
Con más calado, desde círculos políticos y constitucionales se apunta hacia dos reformas necesarias: repensar el modelo territorial que la Constitución apenas esbozó, hacia un escenario federal; y blindar el Estado social para ponerlo a salvo de crisis y Gobiernos que lo amenacen.
Ante la reciente proclamación del rey Felipe VI y los llamamientos a que lidere o impulse la regeneración política del país, la misma Constitución dice en su artículo 56 que “la persona del Rey no está sujeta a responsabilidad. Sus actos estarán siempre refrendados”, que aclara el artículo 64, “los actos del Rey serán refrendados por el Presidente del Gobierno y, en su caso, por los Ministros competentes”.
El rey es por tanto constitucionalmente irresponsable y no puede ni abdicar sin el refrendo del Parlamento. Por tanto, hacer responsable al rey Felipe de la estabilidad nacional, de la resolución del contencioso soberanista en Cataluña o cualquier otro, es exagerar su función simbólica, de representación o arbitraje, crear expectativas de imposible cumplimiento. Mirando al pasado, la función política del rey ha sido posible con la complicidad absoluta del Gobierno de turno, sucedió con Adolfo Suárez y con Felipe González de presidentes.
La reciente sucesión en la Corona ha puesto en primera línea del debate político el modelo de Estado, la propia Constitución y, de fondo e ignorado por los principales responsables del Estado, la demanda ciudadana de una mayor participación política.
En el pleno del Congreso del pasado 11 de junio convocado para debatir la Ley orgánica de abdicación del rey Juan Carlos los grupos políticos dejaron clara su posición:
  • Alfredo Pérez Rubalcaba, Partido Socialista: “España sufre tres crisis simultáneas, una social, otra política, cuya principal expresión es la desconfianza hacia las instituciones, y una crisis territorial, tres crisis que exigen cambios, entre otros, cambios constitucionales que exigen no un nuevo proceso constituyente sino una reforma constitucional; reformas con consenso, pero reformas al fin y al cabo, para mejorar el funcionamiento de los partidos políticos, para cambiar nuestro sistema electoral; reformas que tienen que recoger en nuestra Constitución los avances sociales que en estas décadas se han producido y consolidarlos; reformas, en fin, para abordar nuestros problemas territoriales, el funcionamiento de nuestro Estado autonómico y hacerlo en una dirección federal. Son reformas que en estos momentos consideramos inaplazables e imprescindibles”.
  • Josep Antoni Duran i Lleida: “El pacto constituyente —sigo palabras de Miquel Roca— está finiquitado; palabras de un ponente constitucional, no simplemente del portavoz de Convergència i Unió hoy en esta sesión. Toca oír lo que piensa el pueblo de Cataluña, y ustedes en lugar de eso buscan simplemente la adhesión a un nuevo pacto, la adhesión a una nueva Transición”.
  • Cayo Lara, Izquierda Plural: “Se ha agotado un modelo que ustedes, los banqueros y los grandes empresarios quieren perpetuar con la apariencia de cambiar todo para que nada cambie (…). Los derechos pactados en la Transición, incorporados en la Carta Magna, se violan masivamente un día sí y otro también (…). Eso sí, cuando se trata de reformar la Constitución, tan sagrada para unas cosas, no hay ningún problema en hacerlo en dos tardes para asegurar a los bancos y a los mercados que no se preocupen, que tendrán su dinero pase lo que pase”.
  • Aitor Esteban Bravo, PNV: “Hacemos un llamamiento expreso a la apertura de un proceso de reforma constitucional; una reforma que, más o menos enunciada, está en el discurso y agenda de la mayoría de los grupos políticos; una reforma pendiente y necesaria a la que a todas las instituciones —también a la monarquía— les compete dar impulso”.
  • Pablo Iglesias, Podemos: la estrella política emergente, que evidentemente no participó en el pleno del día 11, tomó posesión dos días después como eurodiputado, momento en el que dijo que “acataba la Constitución hasta que los ciudadanos la cambien para recuperar sus derechos sociales. Eso es lo que toca ahora, trabajar para abrir un proceso constituyente que devuelva la palabra al pueblo".
En el campo de los especialistas, el catedrático de Derecho Constitucional de la Universidad Complutense de Madrid Javier García Fernández opina, en contra de mucho texto publicado en las últimas semanas, que la Corona está bastante bien regulada en la Constitución y que incluso el proceso de abdicación y proclamación de nuevo rey se ha hecho correctamente, siendo innecesaria una ley reguladora de la abdicación que ha sido reclamada desde diversos ámbitos. En este apartado sobre la Corona, que aparece en el Título II, sólo señala la necesaria eliminación de la preferencia del varón a la mujer en la sucesión al trono.
Este constitucionalista apunta hacia dos reformas de calado: un nuevo marco territorial y asegurar el Estado social.
En relación con el primer punto se sitúa la reforma del Senado sobre la que se viene hablando décadas sin avance alguno, aunque el catedrático defiende una reforma en profundidad del Título VIII, “De la organización territorial del Estado”, que considera con escaso contenido y prácticamente agotado.
Igual o mayor énfasis concede García Fernández a que es imprescindible replantearse el contenido social de la Constitución como respuesta al ataque que viene sufriendo en los últimos años. Se muestra de este modo partidario de convertir en derechos los que la Constitución considera en su Título I como “principios rectores de la política social y económica”. Esos artículos hacen referencia a la protección social (artículos 39 y 40), a que “los poderes públicos mantendrán un régimen público de Seguridad Social para todos los ciudadanos, que garantice la asistencia y prestaciones sociales suficientes ante situaciones de necesidad, especialmente en caso de desempleo” (artículo 41), a que “los poderes públicos garantizarán, mediante pensiones adecuadas y periódicamente actualizadas, la suficiencia económica a los ciudadanos durante la tercera edad”. El catedrático considera necesario reforzar como derechos en la Constitución lo que hoy son declaración de intenciones.
En relación con las encuestas, ya en 2009 el CIS realizó un estudio entre 580 parlamentarios –Congreso, Senado y asambleas autonómicas- con el significativo resultado de que el 81,1% de los consultados creía necesaria una reforma de la Constitución, y se mencionaba concretamente como asuntos prioritarios la organización territorial, la preferencia del varón en la sucesión al trono, el Senado, la Corona-Monarquía, la ley electoral y más derechos civiles de la ciudadanía (sociales, vivienda, participación, voto).
Más recientemente, en noviembre de 2012 el CIS preguntó en su Barómetro por la Constitución, en el que la mayoría de los encuestados (51,5%) se declaraba poco o nada satisfecho con la Constitución y un 67,5% se mostraba poco o nada satisfecho sobre el funcionamiento de la democracia en España.
Como indicador de la actual opinión del ciudadano sobre la organización territorial del Estado puede servir el último barómetro conocido del CIS, correspondiente al mes de mayo, donde una minoría del 31% de los españoles está de acuerdo con el actual Estado autonómico, mientras un 34% se muestra partidario de reducirlo hacia un mayor centralismo (un 20% defiende un Estado sin Comunidades Autónomas); y en el polo opuesto, el 22% de los encuestados defiende mayor autonomía y hasta la posibilidad de independencia.
Desde 1978 la Constitución se ha reformado en dos ocasiones, una en 1992 para introducir el sufragio pasivo de los ciudadanos comunitarios (que los extranjeros comunitarios se puedan presentar como candidatos en elecciones municipales) y la polémica reforma de agosto de 2011 del artículo 135 para garantizar la estabilidad presupuestaria.
Es interesante recordar también que en 2006 el Consejo de Estado elaboró, a petición del Gobierno de José Luís Rodríguez Zapatero, un informe sobre la reforma de la Constitución centrado en cuatro puntos: la supresión de la preferencia del varón en la sucesión al trono, la inclusión en la Constitución del proceso de construcción europea, la referencia de la denominación de las Comunidades Autónomas y la reforma del Senado. El planteamiento es criticado por poco ambicioso y el resultado fue calificado como mero ejercicio académico, que no tuvo grandes repercusiones políticas.
El expresidente del Gobierno Felipe González señalaba el pasado mes de mayo en un acto público que las distintas Constituciones en los últimos dos siglos de la historia de España se han agotado en sí mismas sin reforma, lo que siempre abría al final de cada proceso un proyecto constituyente.


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