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sábado, 13 de abril de 2024

L'Espagne est-elle en guerre?


Nous assistons à un langage de guerre et à une mobilisation des ressources économiques et militaires à un niveau qui devrait nous amener à nous demander si l'Espagne est en guerre en mars 2024.

Commençons par rappeler que les pays ne déclarent plus la guerre. La vérité est que la guerre est interdite comme moyen de résoudre les conflits entre les États, et la date se situe vers 1945, avec la planète effrayée par la deuxième grande guerre européenne puis mondiale, lorsque les Nations Unies ont opté dans leur Charte pour le règlement pacifique des différends: "Les parties à un différend dont la prolongation est susceptible de mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationales doivent, avant tout, en rechercher la solution par voie de négociation, d'enquête, de médiation, de conciliation, d'arbitrage, de règlement judiciaire, de recours à des organismes ou accords régionaux, ou par d'autres moyens pacifiques de leur choix".

Elle ajoute qu'aucune disposition de la présente Charte ne porte atteinte au droit naturel de légitime défense, individuelle ou collective, dans le cas où un Membre des Nations Unies est l'objet d'une agression armée, jusqu'à ce que le Conseil de sécurité ait pris les mesures nécessaires au maintien de la paix et de la sécurité internationales".

L'usage de la force, que nous entendons comme militaire, est donc réduit à la légitime défense, aux guerres civiles qui apparaissent ailleurs (affaires intérieures) et à la force approuvée par le Conseil de Sécurité. Peu d'exceptions peuvent être ajoutées, si ce n'est le droit d'un peuple colonisé à se libérer, qui s'est concrétisé dans les décennies suivantes; et au tournant du siècle est apparue l'ingérence humanitaire, la responsabilité de protéger, qui ne s'est pas concrétisée après la mauvaise expérience libyenne.

Malgré ce que disent le droit international et les Nations Unies, la réalité est que les guerres existent, et nous sommes aujourd'hui témoins de deux conflits particulièrement proches, en Ukraine et en Palestine-Israël, deux conflits qui coïncident avec nous au même moment, mais la question de savoir si nous sommes conscients de ce qui se passe est une autre question.

Dans ce contexte, la ministre de la Défense, Margarita Robles, a déclaré à la mi-mars 2024 dans une interview à La Vanguardia que "la menace de guerre est absolue et la société n'en est pas pleinement consciente". Le message d'un danger imminent et d'une population indifférente est envoyé, ce qui, si les deux facteurs sont avérés, nécessiterait une pédagogie permanente de la part des secteurs responsables de notre sécurité.

La vision est également appliquée à l'Europe - une entité politique infantile, apparemment composée d'États très matures - à laquelle nous devrions répondre avec respect et information: l'alternative serait un discours compréhensible pour un adolescent de 14 ans, comme l'ont conclu les messages de Trump, avec des variantes telles que "les méchants", qui sont également une caractéristique de nombreuses interventions publiques de nos hommes et femmes en uniforme.

"La menace est totale et absolue", nous dit-on, "l'Europe doit être consciente que le danger est très proche ; ce n'est pas une pure hypothèse, c'est réel, la civilisation peut être attaquée par des gens sans scrupules comme Poutine".

En termes militaires liés à la guerre en Ukraine, la position de l'Espagne est coordonnée et indiscernable de celle des organisations internationales dont nous faisons partie et avec les membres desquelles nous sommes liés par un engagement d'assistance militaire mutuelle, par l'article 42(7) du traité de l'UE et l'article 5 du traité de Washington (NATO), en cas de réception d'une agression armée, une attaque contre le territoire est comprise, explicitement ou non, comme une attaque contre le territoire.

Au vu des déclarations publiques et de la réaction dans la pratique, l'Espagne, l'UE et l'NATO ont apparemment décidé que l'agression russe contre l'Ukraine en février 2022 constituait une menace existentielle; c'est la seule façon d'expliquer les mesures qui ont été prises; et il s'avère qu'une Ukraine hostile est également perçue en Russie comme une menace existentielle. Dans ce scénario, et compte tenu des capacités nucléaires des deux parties, la victoire militaire est impossible et l'objectif est d'épuiser l'adversaire à long terme.

Dans de nombreux cas, le terme "guerre" peut être utilisé au sens large, tout comme il est utilisé pour faire référence à la guerre contre le tabac, l'obésité ou le diabète. Même dans ce sens métaphorique, il ne faut pas se relâcher, car la soi-disant guerre contre le terrorisme, l'utilisation du terrorisme comme cadre pour justifier des opérations militaires, a été, depuis le début du siècle, à l'origine de conflits armés qui ont fait plus d'un million de morts, principalement en Irak, en Afghanistan et en Syrie.

L'Espagne a actuellement 622 militaires déployés en Lettonie, pays frontalier de la Russie, un contingent qui comprend des chars ; et le déploiement de 700 militaires et 250 véhicules de l'armée en Slovaquie vient de s'achever.

L'Espagne prévoit également de déployer huit avions de chasse en Lettonie et en Roumanie au cours de l'année 2024, dans le cadre de rotations de quatre mois impliquant le transfert de 150 militaires. En outre, 40 militaires espagnols exploiteront un radar en Roumanie, pays limitrophe de l'Ukraine et de la mer Noire.

En ce qui concerne la marine, l'Espagne a pris en janvier le commandement du groupement naval permanent n° 1 de l'OTAN, qui mobilise au moins 400 militaires espagnols supplémentaires et opère en mer du Nord.

L'effort économique en matière de défense, le soutien à l'Ukraine, les systèmes d'armes propres à l'Espagne et les engagements en matière de dépenses sont également intenses. Il convient de mentionner que, sous la présidence de M. Sánchez, le budget du ministère de la défense a augmenté d'environ 50% en à peine cinq ans, et que le Conseil des ministres a conclu une longue série d'accords pour l'acquisition de nouveaux systèmes d'armes, qui pourraient s'élever à environ 20 milliards d'euros à payer à moyen et à long terme. Le silence de l'opposition conservatrice en fait probablement le plus grand accord politique tacite du pays, étant donné que le PP a décidé de dynamiter l'Europe en tant qu'espace partagé.

Au vu de ce que nous avons vu, à la question initiale, nous devrions répondre provisoirement que oui, l'Espagne participe activement à une guerre, bien que déléguée, une "proxy war", comme ils l'appellent, que nous soutenons avec toutes nos ressources économiques et d'armement, que nous entraînons même des soldats ukrainiens sur le territoire national, mais que la ligne de front du combat et les victimes mortelles sont fournies par quelqu'un d'autre.

L'Espagne est en guerre, compte tenu des ressources économiques, militaires et d'armement déployées, ainsi que des ressources dialectiques et rhétoriques; et le passage à une guerre conventionnelle serait marqué par nos propres morts, qui pourraient être causées par des combats avec les troupes espagnoles sur le terrain en Ukraine (ce qui n'est pas envisagé à ce jour, bien qu'il soit reconnu qu'il y a déjà du personnel militaire des pays membres de l'OTAN), par des attaques reçues dans les eaux ou les pays voisins de la Russie où nous opérons, par des attaques russes sur des cibles militaires en Espagne dans le cas d'une escalade qui pourrait être causée par une décision consciente des parties ou par une étincelle accidentelle.

Compte tenu du scénario décrit ci-dessus, il est nécessaire de transmettre des messages complexes au public et de promouvoir le débat public et parlementaire, des ingrédients qui ne sont pas souvent utilisés dans les questions liées à la défense, à la sécurité et aux forces armées, qui ont tendance à vivre plus confortablement en l'absence d'explications et sans avoir à rendre compte des décisions prises.

La minorité permanente de la société espagnole en matière de sécurité pourrait être abordée par l'éducation des citoyens, la formation et la responsabilité politique et technique, afin de l'expérimenter et d'en analyser ensuite les résultats.

En attendant, il nous reste quelques certitudes: la certitude que nous posons des questions, l'augmentation des dépenses publiques, l'impossible victoire militaire sur la Russie; nous avons des certitudes telles que l'absence de déclaration de guerre, l'absence de débat et notre propre mort; et le fait que la situation est tellement explosive que l'équilibre actuel peut exploser à n'importe quel moment.

La grande inconnue est de savoir combien de ressources sont consacrées au jour d'après, à l'élaboration de scénarios alternatifs ou à la construction de la future relation de voisinage entre l'UE et la Russie.

Texte original en espagnol. Traduction gracieuseté du magazine Atalayar, 

un pont journalistique d'Espagne entre rivages et cultures, où il a également été publié.

martes, 19 de enero de 2021

La UE presenta a las plataformas digitales su potencia normativa

 Artículo publicado también en Europa en movimiento.

INICIATIVAS LEGISLATIVAS SOBRE SERVICIOS Y MERCADOS DIGITALES

Euro-leyes frente a dólares digitales, se podría simplificar, si bien se busca una alianza, no una guerra abierta que no dejaría vencedores.

La Comisión ha propuesto este 15 de diciembre una ambiciosa reforma de la esfera digital, con dos nuevas leyes sobre todos los servicios digitales, tales como las redes sociales, los mercados en línea y otras plataformas que operan en la Unión Europea: se trata de la norma sobre servicios digitales y la norma sobre mercados digitales (detalle y texto íntegro de los proyectos de ley clicando en los enlaces).

El objetivo trata de encontrar un difícil punto medio entre la protección frente a las omnipotentes plataformas digitales, en su mayoría de capital norteamericano, sin perjudicar a las tecnológicas europeas o al ciudadano usuario final de estos servicios. El equilibrio buscado ensombrece algo el lenguaje y la claridad del mensaje, que mezcla bites con valores europeos y competencia empresarial.

Para Margrethe Vestager, vicepresidenta responsable de la cartera de una Europa Adaptada a la Era Digital, «las dos propuestas persiguen un único objetivo: garantizar que, como usuarios, tengamos acceso a una amplia gama de productos y servicios seguros en línea, y que las empresas que operan en Europa puedan competir libre y equitativamente en línea del mismo modo que lo hacen fuera de línea».

Por su parte, el comisario de Mercado Interior, Thierry Breton, pone el énfasis en que «organizamos nuestro espacio digital para las próximas décadas. Mediante unas normas armonizadas  -señala-,  una  obligaciones   ex   ante, una  mejor  supervisión,  una ejecución ágil y sanciones disuasorias, garantizaremos que cualquier persona que ofrezca y utilice servicios digitales en Europa disfrute de seguridad, confianza, innovación y oportunidades empresariales».

Norma sobre servicios digitales

Asistimos a un panorama muy diferente hoy de cuando se adoptó hace dos décadas la Directiva sobre comercio electrónico: los intermediarios en línea se han convertido en agentes fundamentales de la transformación digital, especialmente las plataformas que han creado importantes ventajas para los consumidores y la innovación, han facilitado el comercio transfronterizo dentro y fuera de la Unión y han brindado nuevas oportunidades a diversas empresas y comerciantes europeos; hasta aquí lo bueno.

Al mismo tiempo, pueden ser objeto de abusos como vehículo para difundir contenidos ilícitos o vender bienes o servicios ilegales en línea. Han surgido algunas plataformas muy grandes como espacios casi públicos para el intercambio de información y el comercio en línea. Estas se han convertido en sistémicas y plantean especiales riesgos para los derechos de los usuarios, los flujos de información y la participación de la población.

Se plantea aplicar obligaciones vinculantes a escala de la UE a todos los servicios digitales que conecten a los consumidores con bienes, servicios o contenidos, incluidos nuevos procedimientos para la retirada más rápida de los contenidos ilícitos, así como una protección completa de los derechos fundamentales de los usuarios en línea. La nueva normativa quiere reequilibrar los derechos y las responsabilidades de los usuarios, las plataformas intermediarias y las autoridades públicas. 

Las plataformas que lleguen a más del 10% de la población de la UE (45 millones de usuarios) se considerarán de carácter sistémico y estarán sujetas no solo a obligaciones específicas de control de sus propios riesgos, sino también a una nueva estructura de supervisión. Este nuevo marco de rendición de cuentas estará integrado por un consejo de coordinadores nacionales de servicios digitales, con facultades especiales para la Comisión en materia de supervisión de plataformas muy grandes, incluida la facultad de sancionarlas directamente.

Concretamente, la norma sobre servicios digitales introducirá una serie de nuevas obligaciones armonizadas a escala de la UE aplicables a los servicios digitales, graduadas en función del tamaño y el impacto de dichos servicios, tales como:

  • normas sobre la retirada de bienes, servicios o contenidos ilícitos en línea;
  • salvaguardias para los usuarios cuyos contenidos hayan sido suprimidos erróneamente por las plataformas;
  • nuevas obligaciones para que las plataformas adopten medidas basadas en los riesgos para evitar el abuso de sus sistemas;
  • medidas de transparencia de amplio alcance, incluidas las relativas a la publicidad en línea y a los algoritmos utilizados para recomendar contenidos a los usuarios;
  • nuevos poderes de control del funcionamiento de las plataformas, por ejemplo, facilitando el acceso de los investigadores a los datos clave de aquellas;
  • nuevas normas sobre trazabilidad de las empresas en los mercados en línea, para ayudar a localizar a los vendedores de bienes o servicios ilegales.

Norma sobre mercados digitales

La  segunda norma planteada aborda las consecuencias negativas derivadas del comportamiento de determinadas plataformas que actúan como «guardianes de acceso» en el mercado único, que tienen un impacto significativo para que las empresas lleguen a sus clientes.

Se trata de plataformas que tienen el poder de actuar como cuellos de botella entre las empresas y los consumidores, y pueden impedir que servicios valiosos e innovadores de sus empresas y competidores lleguen al consumidor o hacer que les lleguen más lentamente. Algunos ejemplos son el uso no equitativo de los datos de las empresas que operan en estas plataformas o situaciones en las que los usuarios están obligados a utilizar un servicio concreto y tienen pocas posibilidades de cambiar a otro.

Se contemplan sanciones por incumplimiento que podrían traducirse en multas de hasta el 10% del volumen de negocios mundial del guardián de acceso, a fin de garantizar la eficacia de las nuevas normas. En el caso de los infractores recurrentes, estas sanciones también podrán entrañar la obligación de adoptar medidas estructurales, que podrían extenderse a la desinversión de determinadas empresas.

Concretamente, la norma sobre mercados digitales:

  • se aplicará únicamente a los principales proveedores de servicios de plataforma básica más propensos a prácticas desleales, tales como los motores de búsqueda, las redes sociales o los servicios de intermediación en línea, que cumplan los criterios legislativos objetivos para ser designados como guardianes de acceso; 
  • prohibirá una serie de prácticas manifiestamente desleales, como impedir que los usuarios desinstalen programas informáticos o aplicaciones preinstalados;
  • exigirá a los guardianes de acceso que se permita que los programas informáticos de terceros funcionen correctamente e interactúen con sus propios servicios.

Frente al poderío económico y en muchas ocasiones monopolístico de las plataformas digitales, la Unión presenta su potencia normativa (se inicia con 2021 el largo procedimiento legislativo), siempre aderezada además por una capacidad sancionadora inmensa y real frente a los Estados nación enfrentados a los gigantes de la red.

Para los interesados, en grandes iniciativas como ésta la UE va elaborando en el proceso una serie de consultas públicas, informes y análisis que en ocasiones superan en interés los oscuros resultados finales en jerga legal, en este caso sobre aspectos de la relevancia de la competencia, los abusos monopolísticos, cómo afecta la digitalización a los derechos fundamentales o si estamos aún a tiempo de ordenar el marco digital sin dañar la economía.

martes, 17 de septiembre de 2019

Nuevo ciclo político: ahora toca qué Europa


Artículo publicado también en infoLibre.
Desde que las emociones llegaron como ingrediente principal a los mundos de la política, la comunicación y la comunicación política, no ganamos para sustos: todos nos quieren emocionar, desde la marca integradora de piezas de vehículos al gabinete de prensa de cualquier organización, incluidas las más duras como las policiales y militares, y emocionados vivimos, casi al borde del infarto, en un ay.
Reconozcamos que el caos tiene un atractivo mayor que el argumento racional, de ahí su adicción por parte del periodismo, y también que la proliferación de profecías catastrofistas y apocalipsis no acaban de concretarse en la inmensa mayoría de los casos, sin que se pidan responsabilidades a sus autores por el estrés generado.
Cabría decir que el derrotismo está sobrevalorado; y la inteligencia emocional, también.
Nunca se debería olvidar que detrás de las apelaciones más directas a la emoción hay personas y decisiones perfectamente racionales.
Mientras vivimos con el nudo en la garganta, la barbilla arrugada y la lágrima asomando, por ahí observan algunos responsables de nuestras emociones con mirada de hielo.
Como sucede también con la inteligencia artificial, detrás de comportamientos automatizados hay y habrá humanos y decisiones humanas.
Por tanto, desconfiemos algo de la emoción y del algoritmo, porque no circulan sin conductor.
Buscando el equilibrio en la dieta, algunos seguimos interesados ya desde Altamira hasta la fecha en estimular la parte más racional de la persona, sujetar al mono que llevamos dentro, que la emoción no sea el único ingrediente, aunque luego nos emocionemos con el resultado o el marco.
En esta línea un curso de este verano de la Universidad Internacional Menéndez Pelayo analizó en Santander el relanzamiento de la Unión Europea en estos tiempos del brexit.
Su organizador en nombre del Movimiento Europeo que preside, Francisco Aldecoa, catedrático de Relaciones Internacionales de la Universidad Complutense de Madrid, insiste en la idea de que la amenaza de brexit no será efectiva hasta que realmente se cumpla (las sociedades tienen mecanismos de autodefensa para evitar hacerse daño), y que hasta entonces ha sido un impulsor de la construcción política del continente: la amenaza británica está siendo un factor de cohesión entre Estados, instituciones y sobre todo ciudadanos. "El brexit se ha convertido en una oportunidad para las transformaciones de la UE pendientes tras años de bloqueo", opina.
Casi en broma reclama que sería justo erigir un monumento tanto al brexit como a Trump en frente de las instituciones comunitarias, junto a los padres fundadores, en reconocimiento a su papel impulsor de la integración europea.
Buena parte de los participantes en Santander recordaron los resultados de las elecciones europeas de este mayo de 2019, en las que la participación subió diez puntos: los antieuropeos que suman la extrema derecha y los populismos varios fracasaron en su intento y además están divididos entre sí, no forman bloque.
Superados muchos de los miedos, la amenaza existencial ha pasado en apenas tres años de la Unión Europea al Reino Unido; los problemas más graves, del proyecto común a algunos de sus Estados miembros.
Y en este punto -ya abandonando Santander- se hace necesario el matiz y la clarificación del proyecto, más allá de Europa sí o no, nos quedamos o nos vamos, blanco o o negro.
Según el último Eurobarómetro publicado en agosto, nada menos que el 87% de los españoles se sienten ciudadanos europeos, el tercer mayor porcentaje continental tras Luxemburgo y Alemania, y por encima de la media también alta del 73%.
Somos Europa, nos sentimos europeos... y se agradece cualquier esfuerzo por definir y explicar hacia dónde vamos.
Porque en esto de Europa aparecen con facilidad dos sesgos que sería conveniente al menos ser conscientes de su existencia.
Uno probablemente generacional incrementa con la edad el apoyo incondicional a Europa,  herencia de cuando España estaba fuera del club político y existía una aspiración mental y democrática hacia el norte. Los ataques al proyecto común de los últimos años han abonado también la simplificación del debate sobre Europa a un salirse-quedarse.
Cierta juventud que observa de forma muy crítica a la UE da por irrenunciable porque no han conocido otra cosa algunos avances como los Erasmus, la moneda única o cruzar fronteras a 120 kmh sin temblar ante el guardia mientras revuelve nuestra ropa interior.
Un segundo sesgo a evitar consiste en aplaudir de forma acrítica cualquier movimiento que se produzca en la construcción política de Europa, con independencia de su dirección.
Fotos del banco de imágenes de la Comisión Europea
EC - Audiovisual Service
Parece sensato pensar que los riesgos globales que afectan a la seguridad se afrontan mejor con instrumentos mancomunados en Defensa; ahora bien, ¿en cualquier sentido? ¿Todo lo aprobado en Defensa europea tiene el mismo peso, relevancia? ¿No sería conveniente un equilibrio entre estrategia de seguridad compartida, actuación conjunta sobre el terreno e intereses industriales? -algo vencido ahora el tema hacia el tercer elemento-.
Parece consensuado y claro el diagnóstico de que las instituciones comunitarias no protegieron los suficiente al ciudadano europeo durante la crisis, y de ahí salió la voluntad de proteger en dos sentidos, el militar y el social (aquí alguna reflexión sobre el asunto).
Siendo los dos ámbitos competencias estrictamente nacionales, ¿han avanzado a la misma velocidad la Europa de la Defensa y el Pilar Social europeo? ¿Puede uno avanzar sin el otro? ¿Existe alguna entidad política autónoma que carezca de estas dos competencias, sumada la fiscal? ¿Se prevé presupuesto para cada una de ellas en el próximo Marco Financiero Plurianual 2021-27? (pregunta retórica, en asuntos de desarrollo de capacidades militares ya está previsto).
¿Existe algún proyecto o posibilidad de restar control al Consejo -primeros ministros-, cuyo poder se ha disparado en la última década?
El interés y compromiso político con Europa no puede ser un cheque en blanco, porque el futuro dependerá de lo que se haga, decisiones políticas racionales, aunque a veces se utilice la emoción para llegar a la cabeza, como reconocen los responsables de la estrategia de Comunicación de la Comisión Europea.
Se agradece en todo este proceso el suministro de materiales. Tanto el MPDL como la Fundación Alternativas han aportado recientemente ingredientes para el análisis y el debate.
El Movimiento por la Paz presidido por Francisca Sauquillo acaba de presentar un monográfico sobre "La Europa que avanza".
La Fundación Alternativas bajo la dirección ejecutiva de Diego López Garrido anuncia para septiembre dos debates sobre propuestas en materia social para la próxima legislatura europea que ahora comienza; y publicó este mes de mayo un documento de análisis sobre el compromiso de los Estados miembros en materia de seguridad y defensa europea.
El funcionamiento de las instituciones europeas favorece una coalición de hecho en políticas de diferente signo, eso sí bajo la dirección en Comisión, Consejo y Parlamento de dirigentes conservadores -así ha ocurrido desde la última década de policrisis-, como se comprueba con la elección de Ursula von der Leyen, conservadora que ha incorporado a su programa de investidura contenidos sociales, verdes y hasta se compromete el año próximo a plantear una conferencia sobre el futuro de Europa e incluso una modificación de los tratados que harían posible esos contenidos sociales.
Sin embargo los acuerdos forzados o voluntarios nunca debieran ocultar el debate sobre la Europa en construcción, y el marco de ese debate ya es secundario, locales institucionales, civiles, públicos, privados, incluso una península de cuento en Santander de uso particular borbónico en origen y hoy de disfrute universitario, turístico y socializado.
Europa es un proyecto político supranacional y utilitario -competencias para alcanzar objetivos-, las apelaciones a los valores son admitidas como aderezo de competencias y avances concretos, y no todo movimiento es un avance.
Dejemos la emoción para el entorno y la pasión de cada uno en la defensa de los argumentos, porque resulta más necesario que nunca debatir sobre contenidos, y ese debate acercará las instituciones al ciudadano.
Política, profesional y personalmente Europa es el proyecto, pero no cualquier proyecto; hay que definirlo entre todos, al menos discutirlo.

Sugerencias

martes, 3 de julio de 2018

La Europa no construida

Artículo publicado también en la web del proyecto de
Dos días antes de que una mayoría parlamentaria censurara la competencia profesional de Mariano Rajoy para dirigir el país, con el consiguiente nombramiento de Pedro Sánchez como presidente del Gobierno español, José Borrell participaba en un acto de la Fundación Alternativas, en la presentación de su análisis anual sobre el estado de salud del continente: "Informe sobre El estado de la Unión Europea 2018. Los Estados europeos ante las reformas de la Unión", dirigido por Diego López Garrido.
Resulta al menos curioso que quien expresara sus opiniones en el marco de un debate organizado por un think tank tuviera en horas la oportunidad de aplicarlas como ministro de Asuntos Exteriores y Cooperación, viaje exprés del poder deliberativo al ejecutivo, siempre con permiso del presidente del Gobierno y de la realidad, a la que llaman tozuda.
Entre las preguntas no formuladas a los intervinientes se encontraba cuán cerca o lejos estaba la Fundación Alternativas de convencer con su análisis y sus argumentos al co-patrocinador del propio informe, nada menos que el Ministerio de Asuntos Exteriores. Uno de sus directores generales allí presentes, mostrando simpatía por el documento, expresó su falta de ambición europea y exceso de euro-escepticismo, y señaló una infinidad de fracturas, entre países del norte y del sur, del este y del oeste, entre países del euro y sin la moneda; dentro de cada país entre generaciones, entre partidos del sistema y antisistema, entre electores y gobernantes... A pesar de lo anterior dijo no querer entrar en política.
El caso es que el hoy ministro Borrell expresó en los últimos momentos de su vida anterior su preocupación por Italia, que el gran problema de la UE hoy se llama Italia, uno de los grandes de la UE hoy gobernado desde el neofascismo. Días después la negativa italiana a acoger algunos refugiados o la voluntad de elaborar un censo de gitanos confirman los temores.
Destacó Borrell de Italia cierta catástrofe social, su desigual distribución de la renta, precariedad, estancamiento económico, la emergencia de partidos políticos que cuestionan el sistema pues los italianos no se sienten ni representados ni protegidos, afirmó, con lo que acabaron votando a un cómico (Beppe Grillo), eso sí, después de varios primeros ministros que fueron nombrados sin pasar por las urnas (tecnocracia y populismo, esta ya no es de Borrell, alternándose en el poder).
En la presentación del informe, el vicepresidente de la Fundación, Nicolás Sartorius, incidió en el absoluto déficit social de la UE: los populismos son el efecto de la crisis de Europa, no su causa, dijo; la UE y los gobiernos nacionales no han protegido a sus ciudadanos en la crisis, que luego han reaccionado electoralmente apoyando soluciones milagrosas barra desastrosas; hay que elegir entre lo social o más nacionalismos; es imprescindible introducir la agenda social en las políticas de la UE, salario mínimo, protección contra el desempleo, pensiones.
Para López Garrido, partidario de reformar hasta los Tratados, la Europa social es el agujero negro de la Unión, ámbito entonces donde avanzar junto con otros como la reforma del euro (seguridad frente a crisis financieras), la armonización fiscal (impuestos de multinacionales tecnológicas y lucha contra paraísos fiscales), avanzar en una política europea de asilo y en otros campos como seguridad y defensa. Sostiene el director del informe la necesidad de reaccionar a amenazas como el nacionalismo populista  y su apuesta identitaria excluyente (aquí incluye Bréxit y Cataluña), ante un hijo de lo anterior que es el proteccionismo (Trump), la amenaza de un renacido autoritarismo, la xenofobia y la agrupación de Estados por afinidades que debilitan el conjunto.
Es este 2018 un año decisivo para diseñar las reformas que Europa necesita y que se deben consolidar en forma de propuestas presupuestarias (2021-2027, ahora en negociación) y debate ante las próximas elecciones al Parlamento Europeo de mayo de 2019.
El documento de Alternativas concluye con una serie de recomendaciones en la línea de avanzar hacia una unión política de naturaleza federal, recomendaciones que firma el Consejo de Asuntos Europeos de la Fundación del que formaba parte Josep Borrell. Se aboga por controlar el respeto a los principios democráticos de los países miembros de la misma forma que se controla el cumplimiento de los criterios económicos; se sugiere una defensa sin fisuras del pacto nuclear con Irán e incrementar la presencia en Oriente Próximo; se recomienda avanzar en un entendimiento a medio plazo con Rusia; en seguridad y defensa la Fundación apoya la declarada autonomía estratégica de la UE y un cuartel general capaz de planear misiones civiles y militares, ejecutivas y no ejecutivas; se insiste y mucho en que frente al avance de los nacionalismos la única alternativa es acentuar las políticas sociales de ámbito nacional y también europeo, aspectos concretos como la calidad en el empleo, derechos sociales y laborales, impulsar políticas activas de empleo, llenar de contenido real y efectivo el pilar social europeo presentado con trompetas tronantes en noviembre de 2017.
Sostiene la Fundación Alternativas en documento publicado en días inmediatamente anteriores a la formación del actual Gobierno de Pedro Sánchez que celebradas ya las elecciones en Francia y Alemania, con Reino Unido retirándose del club e Italia perdiendo influencia, "España debería aprovechar esta ventana de oportunidad para incorporarse al núcleo del liderazgo europeo".
Hace unos años se puso de cierta moda el urbanismo virtual: el Madrid no construido se llamó una exposición; y también la historia alternativa: qué hubiera pasado si Franco no hubiera provocado una guerra civil, si John F. Kennedy hubiera muerto de viejo en la cama, si el general Prim no hubiera sido asesinado, si Aznar no hubiera apoyado la invasión de Irak...
La realidad es una extraña mezcla de lo que se hizo y lo que no llegó a ser por falta de voluntad o porque no se pudo. Veamos cómo continúa la construcción política de Europa, y si no gusta su evolución siempre es posible organizar dentro de un lustro un curso de verano, con el título: "¿Murió el proyecto europeo por falta de política social?". En Jaca.

Sugerencias


lunes, 18 de junio de 2018

Europe should leave out Ikea

"Europe is not in crisis, the European Union is under construction", a Spanish high official working for the Commission said some years ago in a public event in Madrid, using that wise language between the forcefulness of English and the diplomatic occurrence.
The fact that Europe is in permanent construction for half a century leads me to the image of a couple spending weekends in Ikea. 
After the Second World War, in the aftermath of inmense destruction, pan national political movements grew up with different fates, but the European project is the uniqueness that has survived, among those movements like that pan Arabism ruled by the Egiptian Gamal Abdel Naser, the pan Americanism that rested at last in the brand of an airline company (Pan Am, that went bankrupt in 1991); Tropicalism which bear the name of a musical movement created by the Brazilian Caetano Veloso.
For more than five decades the European political project has become established while new members have joined it. Even today Balkans countries and Turkey are knocking at the door. However we cannot hide the problems and lack of unanimity among the 28 state members in making decisions which is more complex than ever.
Against all odds, the European Union has recently reacted to a couple of disasters with the capability  to destabilize a pyramid, Brexit and Trump, but the outcome is not clear. As far as it is known, the Community budget for the period 2021/2027 does not give enough clues, excepting in Defense industry issues, where there is a the clear ambition to do something in common.
The last news about Europe is coming from the south of the continent. The French President Emmanuel Macron won the elections against the extreme right party with a clear pro European political program.
In the first days of June new governments have taken office in Italy and Spain, marked by Euro-skepticism in the first case, while in Madrid the new executive of Pedro Sanchez includes an ex president of the European Parliament –Borrell- and the last general manager of budgets of the European Commission itself –Calviño-, showing the Spanish will to end the international irrelevance in recent years betting on Europe.
With 61 years of marriage Europe no longer has the age to continue painting walls and buying furniture in Ikea as a newlywed couple. It is the time to cement the relationship and watch TV calmly lying on the sofa. In this situation the so called European Pillar of Social Rights -proclaimed by EU leaders last November full of sound and fury- could be the key to complete the construction of a political community.
There will be no future or common defense without social Europe, because there will not be a political community to defend.
The time to fight against Ikea assembly instructions has gone. It is time to enjoy the furniture.