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sábado, 13 de abril de 2024

L'Espagne est-elle en guerre?


Nous assistons à un langage de guerre et à une mobilisation des ressources économiques et militaires à un niveau qui devrait nous amener à nous demander si l'Espagne est en guerre en mars 2024.

Commençons par rappeler que les pays ne déclarent plus la guerre. La vérité est que la guerre est interdite comme moyen de résoudre les conflits entre les États, et la date se situe vers 1945, avec la planète effrayée par la deuxième grande guerre européenne puis mondiale, lorsque les Nations Unies ont opté dans leur Charte pour le règlement pacifique des différends: "Les parties à un différend dont la prolongation est susceptible de mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationales doivent, avant tout, en rechercher la solution par voie de négociation, d'enquête, de médiation, de conciliation, d'arbitrage, de règlement judiciaire, de recours à des organismes ou accords régionaux, ou par d'autres moyens pacifiques de leur choix".

Elle ajoute qu'aucune disposition de la présente Charte ne porte atteinte au droit naturel de légitime défense, individuelle ou collective, dans le cas où un Membre des Nations Unies est l'objet d'une agression armée, jusqu'à ce que le Conseil de sécurité ait pris les mesures nécessaires au maintien de la paix et de la sécurité internationales".

L'usage de la force, que nous entendons comme militaire, est donc réduit à la légitime défense, aux guerres civiles qui apparaissent ailleurs (affaires intérieures) et à la force approuvée par le Conseil de Sécurité. Peu d'exceptions peuvent être ajoutées, si ce n'est le droit d'un peuple colonisé à se libérer, qui s'est concrétisé dans les décennies suivantes; et au tournant du siècle est apparue l'ingérence humanitaire, la responsabilité de protéger, qui ne s'est pas concrétisée après la mauvaise expérience libyenne.

Malgré ce que disent le droit international et les Nations Unies, la réalité est que les guerres existent, et nous sommes aujourd'hui témoins de deux conflits particulièrement proches, en Ukraine et en Palestine-Israël, deux conflits qui coïncident avec nous au même moment, mais la question de savoir si nous sommes conscients de ce qui se passe est une autre question.

Dans ce contexte, la ministre de la Défense, Margarita Robles, a déclaré à la mi-mars 2024 dans une interview à La Vanguardia que "la menace de guerre est absolue et la société n'en est pas pleinement consciente". Le message d'un danger imminent et d'une population indifférente est envoyé, ce qui, si les deux facteurs sont avérés, nécessiterait une pédagogie permanente de la part des secteurs responsables de notre sécurité.

La vision est également appliquée à l'Europe - une entité politique infantile, apparemment composée d'États très matures - à laquelle nous devrions répondre avec respect et information: l'alternative serait un discours compréhensible pour un adolescent de 14 ans, comme l'ont conclu les messages de Trump, avec des variantes telles que "les méchants", qui sont également une caractéristique de nombreuses interventions publiques de nos hommes et femmes en uniforme.

"La menace est totale et absolue", nous dit-on, "l'Europe doit être consciente que le danger est très proche ; ce n'est pas une pure hypothèse, c'est réel, la civilisation peut être attaquée par des gens sans scrupules comme Poutine".

En termes militaires liés à la guerre en Ukraine, la position de l'Espagne est coordonnée et indiscernable de celle des organisations internationales dont nous faisons partie et avec les membres desquelles nous sommes liés par un engagement d'assistance militaire mutuelle, par l'article 42(7) du traité de l'UE et l'article 5 du traité de Washington (NATO), en cas de réception d'une agression armée, une attaque contre le territoire est comprise, explicitement ou non, comme une attaque contre le territoire.

Au vu des déclarations publiques et de la réaction dans la pratique, l'Espagne, l'UE et l'NATO ont apparemment décidé que l'agression russe contre l'Ukraine en février 2022 constituait une menace existentielle; c'est la seule façon d'expliquer les mesures qui ont été prises; et il s'avère qu'une Ukraine hostile est également perçue en Russie comme une menace existentielle. Dans ce scénario, et compte tenu des capacités nucléaires des deux parties, la victoire militaire est impossible et l'objectif est d'épuiser l'adversaire à long terme.

Dans de nombreux cas, le terme "guerre" peut être utilisé au sens large, tout comme il est utilisé pour faire référence à la guerre contre le tabac, l'obésité ou le diabète. Même dans ce sens métaphorique, il ne faut pas se relâcher, car la soi-disant guerre contre le terrorisme, l'utilisation du terrorisme comme cadre pour justifier des opérations militaires, a été, depuis le début du siècle, à l'origine de conflits armés qui ont fait plus d'un million de morts, principalement en Irak, en Afghanistan et en Syrie.

L'Espagne a actuellement 622 militaires déployés en Lettonie, pays frontalier de la Russie, un contingent qui comprend des chars ; et le déploiement de 700 militaires et 250 véhicules de l'armée en Slovaquie vient de s'achever.

L'Espagne prévoit également de déployer huit avions de chasse en Lettonie et en Roumanie au cours de l'année 2024, dans le cadre de rotations de quatre mois impliquant le transfert de 150 militaires. En outre, 40 militaires espagnols exploiteront un radar en Roumanie, pays limitrophe de l'Ukraine et de la mer Noire.

En ce qui concerne la marine, l'Espagne a pris en janvier le commandement du groupement naval permanent n° 1 de l'OTAN, qui mobilise au moins 400 militaires espagnols supplémentaires et opère en mer du Nord.

L'effort économique en matière de défense, le soutien à l'Ukraine, les systèmes d'armes propres à l'Espagne et les engagements en matière de dépenses sont également intenses. Il convient de mentionner que, sous la présidence de M. Sánchez, le budget du ministère de la défense a augmenté d'environ 50% en à peine cinq ans, et que le Conseil des ministres a conclu une longue série d'accords pour l'acquisition de nouveaux systèmes d'armes, qui pourraient s'élever à environ 20 milliards d'euros à payer à moyen et à long terme. Le silence de l'opposition conservatrice en fait probablement le plus grand accord politique tacite du pays, étant donné que le PP a décidé de dynamiter l'Europe en tant qu'espace partagé.

Au vu de ce que nous avons vu, à la question initiale, nous devrions répondre provisoirement que oui, l'Espagne participe activement à une guerre, bien que déléguée, une "proxy war", comme ils l'appellent, que nous soutenons avec toutes nos ressources économiques et d'armement, que nous entraînons même des soldats ukrainiens sur le territoire national, mais que la ligne de front du combat et les victimes mortelles sont fournies par quelqu'un d'autre.

L'Espagne est en guerre, compte tenu des ressources économiques, militaires et d'armement déployées, ainsi que des ressources dialectiques et rhétoriques; et le passage à une guerre conventionnelle serait marqué par nos propres morts, qui pourraient être causées par des combats avec les troupes espagnoles sur le terrain en Ukraine (ce qui n'est pas envisagé à ce jour, bien qu'il soit reconnu qu'il y a déjà du personnel militaire des pays membres de l'OTAN), par des attaques reçues dans les eaux ou les pays voisins de la Russie où nous opérons, par des attaques russes sur des cibles militaires en Espagne dans le cas d'une escalade qui pourrait être causée par une décision consciente des parties ou par une étincelle accidentelle.

Compte tenu du scénario décrit ci-dessus, il est nécessaire de transmettre des messages complexes au public et de promouvoir le débat public et parlementaire, des ingrédients qui ne sont pas souvent utilisés dans les questions liées à la défense, à la sécurité et aux forces armées, qui ont tendance à vivre plus confortablement en l'absence d'explications et sans avoir à rendre compte des décisions prises.

La minorité permanente de la société espagnole en matière de sécurité pourrait être abordée par l'éducation des citoyens, la formation et la responsabilité politique et technique, afin de l'expérimenter et d'en analyser ensuite les résultats.

En attendant, il nous reste quelques certitudes: la certitude que nous posons des questions, l'augmentation des dépenses publiques, l'impossible victoire militaire sur la Russie; nous avons des certitudes telles que l'absence de déclaration de guerre, l'absence de débat et notre propre mort; et le fait que la situation est tellement explosive que l'équilibre actuel peut exploser à n'importe quel moment.

La grande inconnue est de savoir combien de ressources sont consacrées au jour d'après, à l'élaboration de scénarios alternatifs ou à la construction de la future relation de voisinage entre l'UE et la Russie.

Texte original en espagnol. Traduction gracieuseté du magazine Atalayar, 

un pont journalistique d'Espagne entre rivages et cultures, où il a également été publié.

sábado, 17 de junio de 2023

Ukraine and the informative ammunition

The Ukrainian president has not worn a tie or a jacket for sixteen months, surrounded by world leaders, international summits and meetings at the highest political level, which he attends wearing attire somewhere between Decathlon (hunting and fishing section) and Coronel Tapioca, in brown and greenish colours. He looks as if he has just arrived and immediately returns to the front. Pure political communication.

The communication also explains the constant reference to the Russian mercenaries of the Wagner Group fighting in Ukraine, conveying the message that there can be no just cause based on paid soldiers, although this is a growing trend in conflicts long before the invasion of Iraq, where tens of thousands of Blackwater (now Academia) mercenaries operated with criminal immunity. The prism of communication also explains the constant references to the Iranian nationality of drones used by the Russian Armed Forces, without us knowing the nationality of the rest of the equipment that flies and operates.

Given that most of the Ukrainian arsenal in the conflict comes from NATO, the information ammunition is very likely to have the same origin.

There is a lack of perspective to draw conclusions about the conflict stemming from the Russian invasion of Ukraine in February 2022, with many precedents and much context of which little is heard. In any case, this crisis has ushered in a new form of US-NATO-European communication, the fruit of lessons studied, it is unclear whether they have been learned, about Russian information capabilities in the past.

Here we find so-called strategic communication, in many cases operated or combined with many other fields unrelated to communication (cyber defence) but serving as a pedagogical umbrella for the uninitiated.

Strategic communication abounds in NATO, borrowing from the US, which Europe is disciplinarily imitating in this military field, with the impression of a shortage of journalists and budget, when staff and resources is the indicator of the importance given to a public policy. The presence of many technologists and specialists in civil and uniformed security is perceived, but fewer specialists in communication.

In the world of private enterprise, communication has traditionally been seen as a subordinate element of marketing, while strategic communication has recently gained increasing prominence in large organisations and seems to have risen somewhat in status, albeit also linked to quantifiable and external objectives that are more prestigious than mere communication.

Returning to Ukraine, or to conflicts, we could say that there is no strategy without communication and no communication without a minimum strategy.

The Atlantic Alliance has had the NATO Centre of Excellence for Strategic Communications in Riga, Latvia, since 2014, from where it operates with increasing intensity in the diffuse field of disinformation.

NATO's strategic communications, following its terminology, envisages the coordinated use of NATO's communications activities and capabilities in support of NATO's policies, operations and activities, and in furtherance of NATO's objectives, where we find subsections such as the following: 

  • Public diplomacy: NATO's civilian communications and outreach efforts responsible for promoting awareness and generating understanding and support for NATO's policies, operations and activities, as a complement to Allied national efforts.
  • Public Affairs: NATO's civilian engagement through the media to inform the public about NATO's policies, operations and activities in a timely, accurate, responsive and proactive manner.
  • Military Public Affairs: promoting NATO's military goals and objectives to the public to improve awareness and understanding of the Alliance's military aspects.
  • Information operations: NATO military advice and coordination of military information activities to create the desired effects on the will, understanding and capabilities of adversaries and other parties in support of Alliance operations, missions and objectives.
  • Psychological operations: planned psychological activities using communication methods and other means directed at approved audiences to influence perceptions, attitudes and behaviour, affecting the achievement of political and military objectives.

We have all of this in the conflict arising from the Russian invasion of Ukraine, which will be studied in the short term with strategic communication as one of its major operational novelties.

As we have seen so far, it is a matter of taking the initiative, remembering the communication or megaphone diplomacy in the months prior to the start of the conflict, and therefore the adversary is trailing behind, active versus reactive actions that always give some advantage, at the cost of the surprise effect.

A curious example of this is the British Ministry of Defence's almost daily Twitter feed of intelligence on the progress of the conflict, which is of little use to those involved and baffles the majority.

This explains the repeated announcement for weeks of the invasion of Ukraine (a self-fulfilling prophecy); or the imminent counteroffensive announced by Ukraine for at least the first half of 2023. 

The last step, yet to fit into the overall communication framework, is the recent news silence imposed by the Ukrainian authorities, and the increasing difficulty of journalists deployed there, with military officials on video ordering silence on the announced counteroffensive.

However, in this general approach of airing the enemy's alleged plans and silencing one's own, there is more tactics than strategy.

The powerful presence of strategic communication in the Ukrainian conflict, to a much greater extent than in past conflicts, compels the utmost attention as a discipline of success; and it also compels an awareness that such self-interested communication initiatives bring more obscurity than clarity to the conflict.

Fortunately, analysis of security, defence and international relations in Spain has been greatly enriched in recent years, with dozens of universities, think tanks, associations and study centres offering their products in a way that has never before been more accessible to the general public, a scenario that is enriched despite the biases and interests of each analytical forum, always in need of external funding.

It is noticeable that the quantity and diversity of specialised analysis on the Ukrainian war does not translate to the same extent into public, social and media debate, which is occupied by an impoverished and schematised to the point of caricature.

There is also a lack of greater political debate on the conflict in parliament, either because what is said there has not been known outside or because it has been decided that relevant changes such as the 26% increase in the Ministry of Defence's budget in little more than a year do not merit parliamentary discussion.

For all parties concerned, the ultimate goal should be an informed citizenry, and no one could help the citizen to reduce the complexity of the world like specialists or policy-makers in competitive competition. 

Moreover, the diversity of approaches, of approaches, of contrasting opinions, is a strength of an open and democratic society, not a weakness. 

"The danger is not that it is difficult to distinguish the real from the false, but that the distinction ceases to matter," says American philosopher Michael Sandel in the June 2023 issue of Fundación Telefónica's Telos magazine. "Democracy requires persuasion, argumentation, debate across our differences," he argues, advocating the need for a civic education that involves something like media and information literacy that helps all citizens, not just young people, to interpret what we are told and encourages democratic public debate. "Learning to listen beyond disagreement is an important civic art. And it is not something we are born with. It is something we have to develop, practice and learn".


Original text in Spanish. Translation is courtesy of Atalayar magazine, 

a journalistic bridge between shores and cultures where this article was also published.

L'Ukraine et les munitions d'information

Image tirée du site 'La revue des médias'.
Le président ukrainien n'a pas porté de cravate ni de veste depuis seize mois, entouré de dirigeants mondiaux, de sommets internationaux et de réunions au plus haut niveau politique, auxquels il assiste dans une tenue entre Decathlon (section chasse et pêche) et Coronel Tapioca, dans des couleurs brunes et verdâtres. Il a l'air d'arriver à l'instant et revient immédiatement sur le devant de la scène. De la pure communication politique.

La communication explique également la référence constante aux mercenaires russes du groupe Wagner combattant en Ukraine, transmettant le message qu'il ne peut y avoir de cause juste basée sur des soldats payés, bien qu'il s'agisse d'une tendance croissante dans les conflits bien avant l'invasion de l'Irak, où des dizaines de milliers de mercenaires de Blackwater (aujourd'hui Academia) ont opéré avec une immunité criminelle. Le prisme de la communication explique également les références constantes à la nationalité iranienne des drones utilisés par les forces armées russes, sans que l'on connaisse la nationalité du reste de l'équipement qui vole et opère.

Etant donné que l'essentiel de l'arsenal ukrainien dans le conflit provient de l'OTAN, il est fort probable que les munitions d'information aient la même origine.

On manque de recul pour tirer des conclusions sur le conflit issu de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, avec de nombreux précédents et un contexte dont on entend peu parler. Quoi qu'il en soit, cette crise a donné naissance à une nouvelle forme de communication entre les États-Unis, l'OTAN et l'Europe, fruit des leçons étudiées, il n'est pas certain qu'elles aient été tirées, de la solvabilité russe en matière d'information dans le passé.

Il s'agit de ce que l'on appelle la communication stratégique, qui, dans de nombreux cas, est exploitée ou combinée avec de nombreux autres domaines sans rapport avec la communication (cyberdéfense), mais qui sert de parapluie pédagogique pour les non-initiés.

La communication stratégique abonde à l'OTAN, empruntant aux États-Unis, que l'Europe imite disciplinairement dans ce domaine militaire, avec l'impression d'une pénurie de journalistes et de budget, alors que le personnel et les ressources sont l'indicateur de l'importance accordée à une politique publique. On sent la présence de nombreux technologues et spécialistes de la sécurité civile et en uniforme, mais moins de spécialistes de la communication.

Dans le monde de l'entreprise privée, la communication est traditionnellement considérée comme un élément subordonné du marketing, alors que la communication stratégique a récemment gagné en importance dans les grandes organisations et semble avoir quelque peu gagné en statut, bien qu'elle soit également liée à des objectifs quantifiables et externes qui sont plus prestigieux que la simple communication.

Pour en revenir à l'Ukraine, ou aux conflits, on pourrait dire qu'il n'y a pas de stratégie sans communication et pas de communication sans un minimum de stratégie.

L'Alliance Atlantique dispose depuis 2014 du Centre d'excellence de l'OTAN pour la communication stratégique à Riga, en Lettonie, d'où elle opère avec une intensité croissante dans le domaine diffus de la désinformation.

La communication stratégique de l'OTAN, selon sa terminologie, envisage l'utilisation coordonnée des activités et des capacités de communication de l'OTAN à l'appui des politiques, des opérations et des activités de l'OTAN, et dans la poursuite des objectifs de l'OTAN, où l'on trouve des sous-sections telles que les suivantes :

  • Diplomatie publique : activités civiles de communication et d'ouverture de l'OTAN visant à faire connaître et à susciter la compréhension et le soutien des politiques, des opérations et des activités de l'OTAN, en complément des efforts nationaux des Alliés.
  • Affaires publiques : l'engagement civil de l'OTAN à travers les médias pour informer le public sur les politiques, les opérations et les activités de l'OTAN en temps voulu et de manière précise, réactive et proactive.
  • Affaires publiques militaires : promotion des buts et objectifs militaires de l'OTAN auprès du public afin d'améliorer la connaissance et la compréhension des aspects militaires de l'Alliance.
  • Opérations d'information : conseils militaires de l'OTAN et coordination des activités d'information militaire afin de produire les effets souhaités sur la volonté, la compréhension et les capacités des adversaires et des autres parties, à l'appui des opérations, des missions et des objectifs de l'Alliance.
  • Opérations psychologiques : activités psychologiques planifiées faisant appel à des méthodes de communication et à d'autres moyens destinés à des publics approuvés, afin d'influencer les perceptions, les attitudes et les comportements et d'influer sur la réalisation des objectifs politiques et militaires.

Tout cela se retrouve dans le conflit né de l'invasion russe de l'Ukraine, qui sera étudié à court terme avec la communication stratégique comme l'une de ses principales nouveautés opérationnelles.

Comme nous l'avons vu jusqu'à présent, il s'agit de prendre l'initiative, de se souvenir de la communication ou de la diplomatie du mégaphone dans les mois qui précèdent le début du conflit, et donc l'adversaire est à la traîne, actions actives contre actions réactives qui donnent toujours un certain avantage, au prix de l'effet de surprise.

Un exemple curieux de cette situation est le flux quasi quotidien de renseignements sur l'évolution du conflit que le ministère britannique de la Défense diffuse sur Twitter, qui n'est guère utile aux personnes impliquées et déconcerte la majorité d'entre elles.

Cela explique l'annonce répétée depuis des semaines de l'invasion de l'Ukraine (une prophétie auto-réalisatrice) ; ou la contre-offensive imminente annoncée par l'Ukraine pour au moins la première moitié de l'année 2023.  

La dernière étape, qui ne s'inscrit pas encore dans le cadre global de la communication, est le récent silence imposé par les autorités ukrainiennes et les difficultés croissantes des journalistes déployés sur place, avec des responsables militaires qui, sur vidéo, ordonnent le silence sur la contre-offensive annoncée.

Toutefois, cette approche générale consistant à diffuser les plans présumés de l'ennemi et à taire les siens est plus tactique que stratégique.

La forte présence de la communication stratégique dans le conflit ukrainien, dans une mesure bien plus importante que dans les conflits précédents, exige la plus grande attention en tant que discipline de réussite ; elle oblige également à prendre conscience que de telles initiatives de communication intéressées apportent plus d'obscurité que de clarté au conflit.

Heureusement, l'analyse de la sécurité, de la défense et des relations internationales en Espagne s'est considérablement enrichie ces dernières années, avec des dizaines d'universités, de groupes de réflexion, d'associations et de centres d'études qui offrent leurs produits d'une manière qui n'a jamais été aussi accessible au public, un scénario enrichi malgré les préjugés et les intérêts de chaque forum analytique, qui a toujours besoin de financements externes.

On constate que la quantité et la diversité des analyses spécialisées sur la guerre ukrainienne ne se traduisent pas dans la même mesure dans le débat public, social et médiatique, qui est occupé par un discours appauvri et schématisé jusqu'à la caricature.

Il n'y a pas non plus de débat politique plus important sur le conflit au parlement, soit parce que ce qui est dit n'a pas été discuté, soit parce qu'il a été décidé que des changements pertinents tels que l'augmentation de 26% du budget du ministère de la défense en un peu plus d'un an ne méritaient pas d'être discutés par le parlement.

Pour toutes les parties concernées, l'objectif ultime devrait être un citoyen informé, et personne ne peut aider le citoyen à réduire la complexité du monde comme le font les spécialistes ou les décideurs politiques dans le cadre de la concurrence.

De plus, la diversité des approches, des regards, des opinions contrastées, est une force d'une société ouverte et démocratique, et non une faiblesse. 

"Le danger n'est pas qu'il soit difficile de distinguer le vrai du faux, mais que la distinction cesse d'avoir de l'importance", déclare le philosophe américain Michael Sandel dans le numéro de juin 2023 du magazine Telos de la Fundación Telefónica. "La démocratie exige la persuasion, l'argumentation, le débat au-delà de nos différences", affirme-t-il, plaidant pour la nécessité d'une éducation civique qui implique quelque chose comme la maîtrise des médias et de l'information, qui aide tous les citoyens, et pas seulement les jeunes, à interpréter ce qu'on nous dit et encourage le débat public démocratique. "Apprendre à écouter au-delà du désaccord est un art civique important. Et ce n'est pas quelque chose que nous possédons à la naissance. C'est quelque chose que nous devons développer, pratiquer et apprendre".

Texte original en espagnol. Traduction gracieuseté du magazine Atalayar, 

un pont journalistique d'Espagne entre rivages et cultures, où il a également été publié.

miércoles, 8 de julio de 2015

La OTAN elige España para mostrar su músculo militar

ENTRE OCTUBRE Y NOVIEMBRE
Las mayores maniobras de la Alianza Atlántica de toda su historia se celebran este otoño en España: más de 30.000 militares, ejercicios aéreos, navales y maniobras terrestres con el objetivo de mostrar su capacidad real ante vecinos amenazantes, léase Rusia y yihadismo. El Gobierno, encantado con el protagonismo español

Carlos Penedo. Artículo publicado originalmente en Estrella Digital.
Maniobras de la OTAN en Polonia este mes de junio. | NATO
Visibilidad, disuasión, demostración de fuerza de la OTAN como reacción directa al desafío ruso con la crisis de Ucrania, próximas maniobras con 30.000 militares -20.000 en España, el resto en Portugal e Italia- y un despliegue no visto de armamento desde la guerra fría.
Como una acción de comunicación de la OTAN, el ministro de Defensa, Pedro Morenés, y el jefe de Estado Mayor de la Defensa, almirante Fernando García Sánchez, han presentado este jueves en Madrid las maniobras 'Trident Juncture 2015’, "el ejercicio más potente que ha hecho la OTAN", en palabras del ministro, ejercicio ‘insignia’ de alta visibilidad de la Iniciativa de Fuerzas Conectadas en el que participarán más de 30.000 efectivos de más de 30 naciones con el objetivo de adiestrar y certificar la Fuerza de Respuesta de la OTAN (NRF, NATO Response Force), una fuerza de alta disponibilidad y tecnológicamente preparada, capaz de desplegarse en un periodo corto de tiempo donde sea necesario.
Morenés ha explicado que con este ejercicio la OTAN quiere responder "a los nuevos escenarios de seguridad y defensa, algunos previstos, como el terrorismo yihadista, aunque no su volumen, y otros imprevistos, como la crisis de Ucrania".
Morenés: 'Es mucho más barata la medicina preventiva que la combativa'
Con esta demostración de fuerza ante "el mundo y ante quienes quieren atentar contra nuestro sistema de vida y nuestro Estado de derecho", dice el ministro, el objetivo es "demostrarles que estamos dispuestos a defender nuestras sociedades y nuestros valores de la manera que sea necesaria".
Pedro Morenés ha felicitado públicamente al JEMAD ante la prensa porque considera que la elección de España como escenario de estas maniobras, y también como 'punta de lanza' de la OTAN en 2016, es un reconocimiento de la profesionalidad de las Fuerzas Armadas y la credibilidad y liderazgo de nuestro país dentro de la OTAN.
España es una de las naciones anfitrionas del ejercicio, junto a Italia y Portugal, lo que pone de manifiesto el compromiso adquirido con la Alianza. Con este ejercicio, "la OTAN pretende mostrar la preparación y la interoperabilidad de las capacidades aliadas para la defensa colectiva y la gestión de crisis, dar una respuesta conjunta a las amenazas presentes y futuras y coordinar y colaborar con los diversos actores que trabajan en un escenario internacional", según el Ministerio de Defensa.
El ejercicio estará compuesto de dos fases: una de ejercicio de puesto de mando (CPX, Command Post Exercise) y una fase real (LIVEX, Live Exercise). La fase CPX – que se desarrollará del 3 al 16 de octubre – tendrá por finalidad la evaluación y certificación de la estructura de mando de la NRF 2016. Se desarrollará en varias unidades militares ubicadas en Alemania, Bélgica, Canadá, España, Holanda, Italia, Portugal, Reino Unido y en aguas del Océano Atlántico y del Mar Mediterráneo.
España lidera en 2016 la fuerza ultrarrápida de la OTAN, 5.000 soldados desplegables en 48 horas
En la fase real o LIVEX – que transcurrirá del 24 de octubre al 6 de noviembre – se desarrollarán diferentes operaciones terrestres, marítimas y aéreas: operación ofensiva terrestre, desembarcos anfibios, lanzamientos paracaidistas, acciones en ambiente urbano, actuación de fuerzas de operaciones especiales e intervención en ambiente NRBQ, entre otras. El ejercicio se desarrollará en 16 escenarios distribuidos en España, Italia, Portugal y aguas del Océano Atlántico y el Mar Mediterráneo.
Del total de los efectivos participantes, cerca de 20.000 desplegarán en ocho ubicaciones españolas: Centros de Adiestramiento San Gregorio (Zaragoza) y Chinchilla (Albacete); campos de maniobras y tiro Álvarez de Sotomayor (Almería) y Sierra del Retín (Cádiz); bases aéreas de Albacete, Son San Joan (Palma de Mallorca), Torrejón (Madrid) y Zaragoza.
El ejercicio ‘Trident Juncture 2015’ ha sido programado por el Mando Aliado de Transformación con sede en Norfolk (Virginia, Estados Unidos) y será dirigido por el Mando Aliado Conjunto con sede en Brunssum (Holanda).

Protagonismo español

Del total de efectivos participantes, la aportación nacional -la más numerosa del ejercicio- se aproxima a los 8.000 efectivos, pertenecientes a los Ejércitos y la Armada. El Ejército de Tierra participa con más de 4.700 militares, 23 carros de combate, 93 blindados y seis helicópteros, dos de ellos de ataque y cuatro de apoyo y transporte.
Por su parte, la Armada participa con 2.650 efectivos, 13 buques, cuatro helicópteros y dos aviones, pertenecientes a los siguientes buques o unidades.
Finalmente, el Ejército del Aire participa con 516 personas, 29 aviones (24 cazas Eurofighter y F-18, dos C-295, un C-235, un C-130 y un Falcon 20/EW) y dos helicópteros.
Todo el despliegue y el ejercicio se enmarca en la Fuerza de Respuesta de la OTAN (NRF, NATO Response Force) es una fuerza multinacional de alta disponibilidad y tecnológicamente avanzada para responder, de forma inmediata, a una situación de crisis simplificando el proceso de generación de fuerzas como respuesta a una situación de conflicto. La NRF 2016 será evaluada y certificada durante el ejercicio. Tras la reunión del pasado mes de junio de ministros de Defensa de la OTAN en Bruselas, se acordó triplicar el número de sus efectivos hasta un máximo de 40.000.
El Cuartel General de Cuerpo de Despliegue Rápido de la Alianza Atlántica, con sede en Bétera (Valencia), liderará el mando del componente terrestre de la NRF 2016, con una fuerza de reacción de tres brigadas multinacionales.
Esta nueva NRF contará por primera vez con una Fuerza de Muy Alta Disponibilidad (VJTF, Very High Readiness Joint Task Force) que podrá actuar como “punta de lanza” de la NRF y que liderará España en 2016. La VJTF podrá desplegarse en un plazo de 48 horas y contará con alrededor de 5.000 militares. A preguntas de Estrella Digital, el JEMAD informó de que en el caso en que en 2016 surgiera una crisis militar y la OTAN decidiera desplegar esta fuerza, bajo mando y efectivos principalmente españoles, tendría que utilizar medios de transporte de Estados Unidos.
Entre octubre y noviembre 30.000 militares de la OTAN recorrerán España
La composición de esta primera VJTF, en 2016, contará con efectivos de una brigada española y varios batallones de naciones aliadas bajo el mando del Cuartel General de Cuerpo de Despliegue Rápido de la Alianza.
El ministro de Defensa, Pedro Morenés, ha insistido en la presentación de este macro ejercicio de la OTAN en la visibilidad, de cara a hipotéticos enemigos y también dentro de España. Buena parte de los medios y efectivos militares no españoles entrarán y saldrán por Bilbao, La Jonquera, también Sagunto, Zaragoza y Albacete.
Destaca que "será muy interesante demostrar que la defensa importa, que nuestros militares tienen una función real que cumplir, que nuestra seguridad está seriamente amenazada, no es un ejercicio teórico", que estos adiestramientos favorecen la disuasión.
"Es como en medicina", ha señalado Morenés, "es mucho más barata la medicina preventiva que la combativa, cualquier coste en disuasión es preferible a emplear la fuerza en circunstancias reactivas", cuando el conflicto militar ya es real sobre el terreno.
La OTAN ha organizado este 2015 un total de 280 ejercicios, en su mayor parte en la Europa del este, ninguno de la envergadura del 'Trident Juncture'. La información que ofrece la Alianza en su página web está disponible en cuatro idiomas: inglés, francés, ruso y ucraniano.

Sugerencias


viernes, 12 de diciembre de 2014

Defensa ofrece a la OTAN un sistema de misiles no operativo

Defensa pactó con la OTAN el despliegue de un sistema de misiles que no funciona. El primer Consejo de Ministros de diciembre ha aprobado un gasto de 41 millones de euros para comprar de segunda mano a Alemania sistemas de control y comunicaciones para operar los misiles Patriot; sin eso no son operativos. Hace tres meses Defensa se comprometió con la OTAN para desplegarlos a comienzos de 2015 en Turquía

Carlos Penedo. Artículo publicado originalmente en Estrella Digital.
El pasado mes de septiembre, en la cumbre de Gales de la OTAN, marcado por la crisis de Ucrania, el ministro de Defensa echó el resto: ofreció a la Alianza, y ésta aceptó, cuatro cazas para controlar el espacio aéreo de los países bálticos, una fragata en el Mar Negro, un batallón mecanizado, el cuartel general de Bétera (Valencia)... y una batería de misiles Patriot a instalar en Turquía a comienzos del próximo año, con 130 militares.
Ahora se conoce que los misiles Patriot con los que España cuenta desde 2005 -comprados también a Alemania por 60 millones de euros- no están operativos para esa misión, es necesario adquirir más y, lo más importante, sistemas de comunicación y control sin los cuales son inservibles.
Tres meses después de Gales, el viernes pasado, "el Consejo de Ministros ha autorizado el Acuerdo Marco para la celebración del contrato de adquisición de un sistema de defensa aérea procedente de material Surplus del Ministerio de Defensa alemán".
El objeto del acuerdo es la adquisición de "un sistema de defensa aérea Patriot, consistente en una central de operaciones de la Central de Control e Intervención (ICC) y dos baterías de cuarenta misiles, vehículos portadores, equipos de comunicaciones y elementos complementarios de logística y mantenimiento, procedentes de material SURPLUS del Ministerio de Defensa alemán, mediante un acuerdo gobierno a gobierno".
"Material SURPLUS" es un anglicismo con el que se refiere a material sobrante, excedentario, de segunda mano, que el ejército alemán no considera necesario y se desprende de él a cambio de 41 millones de euros.
El propio Gobierno reconoce en el comunicado que difunde tras el Consejo de Ministros que los misiles Patriot comprometidos en septiembre no están operativos, ya que carecen del imprescindible sistema de control aéreo que ahora se acuerda adquirir a Alemania de segunda mano
Dice la nota de Moncloa sobre la decisión del viernes que "en 2004 el Ejército de Tierra adquirió una batería Patriot, dotada de un radar, un Centro Director de fuegos (ECS) y ocho lanzadores con capacidad cada uno para cuatro misiles, incluyendo misiles con capacidad antimisil; pero no incluyó la Central de Control e Información (ICC), necesaria para la integración de la batería en el Sistema de Defensa aérea y/o antimisil, ni los sistemas de comunicaciones necesarios para el enlace entre el ESC y la ICC, que cubren con seguridad el área en sus 360 grados".
Especialistas del mundo militar señalan a Estrella Digital que los misiles no son operativos sin esos sistemas de control y comunicación. El lanzamiento de un misil es el último e improbable punto tras una serie de comprobaciones sobre la identidad de la aeronave y su necesaria integración en un sistema de defensa aérea, sin lo cual el que opera el misil igual puede atacar un avión propio que enemigo o de pasajeros.
Según explicó el ministro de Defensa, Pedro Morenés, durante una comparecencia en la Comisión de Defensa del Congreso dos semanas después de la Cumbre de la OTAN -hasta entonces nada se sabía-, en el marco de las operaciones temporales que mantiene desplegada la OTAN, España tomará el relevo de Países Bajos en este dispositivo en Turquía enviando unidades similares a las que mantienen otros países como Alemania y Estados Unidos.
Así, España contribuirá a partir de enero de 2015 con baterías antiaéreas de misiles defensivos Patriot así como un contingente de 130 militares con el objetivo de proteger a la población civil turca "de un posible ataque aéreo o con misiles balísticos ante las amenazas provenientes de su frontera sur".
Esta contribución forma parte de las operaciones temporales que tiene puestas en marcha la Alianza Atlántica, por lo que no tiene nada que ver con la ofensiva de una coalición internacional liderada por Estados Unidos para luchar contra el grupo yihadista Estado Islámico, que precisamente actúa en Irak y Siria.
Por tanto, los ataques aéreos o misiles balísticos de los que defender a Turquía -miembro de la OTAN- sólo pueden proceder del ejército sirio. Sin embargo, insiste el Gobierno que "España ha adquirido, en el marco de la OTAN, el compromiso de apoyo a Turquía frente a la amenaza islámica. Este apoyo consiste en desplegar en territorio turco un sistema de defensa antimisil constituído por una batería Patriot".
Óscar Mariné, Painted words.
La batería Patriot (Phased Array Tracking to Intercept of Target) que previsiblemente España enviará a la frontera turca con Siria está integrada dentro del grupo de artillería antiaérea Sam Hawk-Patriot 1/74, ubucado en el acuertelamiento Cortijo de Buenavista de San Roque (Cádiz).
Cada uno de sus ocho lanzadores (sobre un camión Man de 30 toneladas) puede portar cuatro misiles. Estos misiles Patriot  miden seis metros, pesan tonelada y media y tienen un alcance, al menos, de 170 kilómetros.
Los misiles Patriot vivieron su época dorada en la primera guerra del Golfo de 1991, cuando la invasión de Kuwait por el Irak de Saddam Husein, que llegó a lanzar sus misiles Scud sobre Israel y Arabia Saudí, y algunos de ellos fueron interceptados. Se dice en ámbitos militares que cada guerra tiene su sistema de armas (es decir, industria y Ejércitos logran imponer la necesidad de un sistema en cada conflicto), los UAV y los blindados antiminas en la última operación en Afganistán, los Patriot a comienzos de los 90, aunque España tardara una década en adquirirlos.
Los Patriot hoy, si no obsoletos, es un material desfasado, y la prueba es que Alemania no los considera necesarios.
En tiempos de restricciones presupuestarias, los 41 millones de euros del acuerdo pueden considerarse desproporcionados para la misión. Cabe la posibilidad de que el Ministerio de Defensa trate de financiar la adquisición de los nuevos Patriot con la partida del Ministerio de Hacienda que financia las operaciones en el exterior, de donde con toda seguridad saldrá el coste de desplegarlos y la nómina de las 130 personas necesarias para operarlos. Por tanto, los despliegues exteriores de las Fuerzas Armadas no cuestan un euro al Ministerio de Defensa.
A lo anterior se suma también el deseo de cada unidad de las Fuerzas Armadas de salir al exterior y participar en operaciones en el extranjero, casi única posibilidad de mantener el adiestramiento necesario y adquirir cierta experiencia de uso. En territorio nacional tienen restringido hasta el combustible y las maniobras se han reducido con la crisis a la tercera parte (también las horas de mar y vuelo).
La duración del nuevo contrato es de cinco años, añade la nota del Consejo de Ministros, por un importe estimado de 41.163.420 euros, con una financiación que se distribuye en cinco anualidades con un importe de 489.348 euros y 16.206.672 euros, para 2014 y 2015, respectivamente, y una misma cantidad de 8.155.800 euros, para 2016, 2017 y 2018.
Con una insistencia de grifo mal cerrado, el Consejo de Ministros va aprobando viernes tras viernes acuerdos sobre programas de defensa a los que cuesta ver detrás un hilo conductor, sea de política exterior, industrial o estratégica. Falta coherencia o explicación.

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domingo, 26 de octubre de 2014

Aznar propone una OTAN ampliada al Atlántico sur

El expresidente defiende el vínculo atlántico de España y Europa, una mezcla de seguridad, valores y economía 

Carlos Penedo. Artículo publicado originalmente en Estrella Digital.
El expresidente haciéndose fotos con los asistentes (Foto: PND).
"No hay culturas mejores que otras, pero las hay peores". José María Aznar defendió en la tarde de este jueves en Madrid el vínculo trasatlántico como garantía de seguridad y prosperidad para España y toda Europa. "España ha sido importante cuando su relación atlántica ha sido fuerte", dijo.
En una especie de lección magistral de 45 minutos, sin preguntas ni coloquio final, el expresidente se definió como "un atlantista convencido, con razones fundadas y numerosas, personales, históricas, políticas y económicas". En su opinión, las relaciones entre las dos orillas del Atlántico están lejos de su mejor momento: detecta falta de actuación, por ejemplo en la guerra civil siria; critica especialmente la falta de capacidades militares en Europa y la bajada de los presupuestos de Defensa. "Para Europa es imposible e indeseable los actuales niveles de capacidad militar", afirmó.
"Si no hacemos nada, el centro de gravedad del mundo acabara en cualquier parte", señaló Aznar en relación con el giro estratégico de Estados Unidos hacia el Pacífico, lo que obliga a Europa, en su opinión, a hacer más, especialmente en materia de seguridad. De una visión bastante crítica sobre la actualidad sólo salvó el acuerdo comercial que la Unión Europea y Estados Unidos se encuentran negociando desde hace meses.
El ex presidente del Gobierno entre 1996 y 2004 concedió un especial protagonismo en su charla a la seguridad, animando a no olvidar que "la reconstrucción social, económica y política de los estados europeos y la creación misma de las Comunidades Europeas" tras la segunda guerra mundial "fue posible por la seguridad de EE.UU. y la Alianza Atlántica". "La alianza entre ambas orillas permitió derrotar al nazismo y la Unión Soviética", añadió. El caso europeo le sirvió de ejemplo para explicar que la seguridad es condición imprescindible del progreso.
Seguridad, economía y valores: "la comunidad de principios que europeos y americanos compartimos", entre los que mencionó la libertad personal, el Estado de derecho, la economía de mercado, la igualdad sexos o el pluralismo político y social.
Esta gran alianza necesaria entre las dos orillas del Atlántico Aznar no la reduce al norte, entre Europa y Estados Unidos. En este sentido hizo varias referencias a que es necesario mirar e integrar también en esta relación, se entiende que en materia de seguridad aunque en estructuras más flexibles que las actuales de la OTAN, a Latinoamérica o al menos a algunos países como México, Chile, Colombia y Perú, que recientemente han firmado un acuerdo de integración regional; y se mostró favorable asimismo a la incorporación de algunos países africanos especialmente dinámicos.
En el área económica, Aznar destacó que la cuenca atlántica es la más potente del mundo, concentrando el 50% del PIB del planeta y un lugar destacado en transacciones comerciales, actividad económica e incluso materias primas. En este apartado el expresidente hizo varias referencias a la revolución energética protagonizada por Estados Unidos, que le llevará en dos años a superar a Rusia como primer productor mundial de gas y en cuatro a Araba Saudí en petróleo. Indirectamente Aznar se mostraba partidario, también para nuestro país, de la explotación de petróleo y gas de esquisto, que requiere la fractura subterránea de las rocas donde se encuentra mezclado, lo que aún provoca en Europa fuertes resistencias.
Techo del espacio donde se celebró la conferencia, el salón
de baile del antiguo palacio de la familia Urquijo,
hoy sede de la CNMC (Foto: PND).
En cuanto a referencias de actualidad, el expresidente señaló que "la amenaza yihadista en Irak obliga a Occidente a dar una respuesta eficaz", y en referencia a Siria, cuya situación de caos ha permitido el surgimiento del grupo Estado Islámico, el expresidente señaló que "no sólo intervenir tiene costes, no intervenir también los tiene y a veces mucho más altos".
Criticó Aznar la pérdida de una razón de ser compartida por todos los miembros de la OTAN, convertida, al menos hasta la crisis de Ucrania, en una especie de agencia para compartir recursos militares, e indirectamente parecía partidario de la intervención de la OTAN en Irak.
En cualquier caso, echa de menos el "concienciar a la población sobre la magnitud de la amenaza y la necesidad de una lucha prolongada en el tiempo, un trabajo político de primer orden" que no parece encontrar en los actuales dirigentes políticos de Europa y España.
"La  OTAN tiene que recuperar su sentido histórico, que hoy es la lucha contra la amenaza terrorista en Oriente Próximo", señaló.
En referencias a política nacional, para Aznar "nuestro modelo de convivencia no necesita enmiendas a la totalidad", y finalizó afirmando que "a pesar de las dificultades económicas y del populismo, España es un país extraordinario".
El ex presidente del Gobierno pronunció su conferencia en un acto organizado por la Asociación Atlántica Española, presidida por Eduardo Serra, ministro de Defensa en el primer Gobierno de Aznar entre 1996 y 2000. La asociación, en palabras de Serra, es "el brazo civil de la Alianza Atlántica" y tiene como misión explicar a la opinión pública las ventajas y la necesidad de cultivar la cultura de defensa y seguridad. En la breve presentación del ponente, Serra hizo mención a un reciente artículo en The New York Times que al parecer demostraba que Saddam Husein realmente sí tenía armas de destrucción masiva, el principal argumento utilizado para la invasión de Irak de 2003 y reconocido como falso hasta por los presidentes de Estados Unidos. Aznar no hizo referencia alguna al asunto.
A la finalización de la conferencia, en la calle Barquillo de Madrid, se veían camisetas verdes y decenas de furgones policiales que habían tomado el centro de la ciudad con motivo de una manifestación en contra de la LOMCE y de los recortes en educación, y protegían especialmente el cercano Ministerio en la calle de Alcalá. A unos cientos de metros, por la Gran Vía madrileña, marchaban minutos después algunas personas con pancartas, la que más abundaba decía "Blesa y Rato, estafadores".


viernes, 19 de septiembre de 2014

Zafarrancho de combate

Morenés ha anunciado el despliegue de misiles Patriot entre Turquía y Siria; una fragata en el Mar Negro, un batallón mecanizado y el cuartel general de Bétera para la crisis de Ucrania, y cuatro Eurofighter para patrullar los países bálticos. El Gobierno ofrece a la OTAN un volumen de capacidades militares desconocido en 33 años

Carlos Penedo. Artículo publicado originalmente en Estrella Digital.
Sistema de misiles Patriot como los instalados
actualmente en Turquía (Foto: cortesía de la OTAN).
Blindados, misiles Patriot con un destacamento de 130 militares, una fragata, un cuartel general, cuatro cazabombarderos Eurofighter... todo el catálogo bélico que Morenés expuso ayer en el Congreso se supone que lo llevaron Rajoy y el titular de Defensa a la cumbre de la OTAN en Gales de 4 y 5 de septiembre, aunque no se ha explicado hasta este momento. Su despliegue requeriría la autorización del Congreso según la Ley Orgánica de la Defensa Nacional de 2005.
En el peligroso mundo dibujado por el ministro de Defensa en el Parlamento aparecen tres zonas conflictivas: el Este de Europa, Oriente Próximo (Estado Islámico, amenaza que extiende a todo el Mediterráneo) y el Sahel. La apuesta de medios militares de Rajoy se centra en el primer escenario, está ausente del segundo (el fantasma de la invasión de Irak sigue pesando en el PP) y se quiere comprometer a la OTAN en el tercero.
A todo esto hay que añadir que España, la base naval de Rota, es un eslabón básico en el escudo antimisiles estadounidense. Ya hay destinados allí dos destructores y próximamente llegarán otros dos de US Navy. Una pata básica del escudo, basada en pleno Estrecho de Gibraltar; la otra se localiza en Polonia y Rumanía, a las puertas del vecino ruso.
La generosa oferta del Gobierno español a la OTAN puede tener dos objetivos más o menos confesados. El primero sería hacer méritos para implicar a la Alianza en el Sahel y el Golfo de Guinea, donde España quiere intervenir pero acompañada.
El segundo objetivo, no menor, es paliar la falta de presupuesto del Ministerio de Defensa, que se traduce en falta de adiestramiento y operatividad de las Fuerzas Armadas. Resulta paradójico pero la actividad de las Fuerzas Armadas en el exterior no cuesta un euro al presupuesto de Defensa, ya que se financian a través de un crédito ampliable del Ministerio de Hacienda. De este modo, una forma, quizá la única, de mantener la operatividad de los ejércitos es que salgan fuera.
España desplegará a partir de enero del próximo año en Turquía una batería antiaérea de misiles 'Patriot' como parte del dispositivo defensivo que la OTAN puso en marcha en 2013 para proteger a la población civil de este país ante posibles ataques provenientes de la frontera sur, donde se encuentran Irak y Siria.
Según ha explicado el ministro de Defensa, Pedro Morenés, durante su comparecencia en la Comisión de Defensa del Congreso, en el marco de las operaciones temporales que mantiene desplegada la OTAN, España tomará el relevo de Países Bajos en este dispositivo en Turquía enviando unidades similares a las que mantienen otros países como Alemania y Estados Unidos.
Así, España contribuirá a partir de enero de 2015 con baterías antiaéreas de misiles defensivos 'Patriot' así como un contingente de 130 militares con el objetivo de proteger a la población civil turca "de un posible ataque aéreo o con misiles balísticos ante las amenazas provenientes de su frontera sur".
Esta contribución forma parte de las operaciones temporales que tiene puestas en marcha la Alianza Atlántica, por lo que no tiene nada que ver con la ofensiva que está preparando la coalición internacional liderada por Estados Unidos para luchar contra el grupo yihadista Estado Islámico, que precisamente actúa en Irak y Siria.
En esta coalición, la participación de España, ha explicado el ministro, podrá abarcar desde labores de transporte y cesión de bases hasta asesoramiento y formación de efectivos y envíos de material letal y no letal al Gobierno de Irak.
El aparente segundo plano que el Gobierno tiene en la movilización internacional contra el grupo terrorista Estado Islámico ha sido la principal crítica del portavoz del Grupo Socialista, Diego López Garrido. Recordó el diputado que España no participó en la reunión celebrada en los márgenes de la cumbre de la OTAN de principios de mes, y ha tenido un papel subordinado en la cumbre del pasado lunes en París que reunió a 30 países. Para López Garrido, esta actitud refleja "la pérdida de peso político de España a nivel internacional".
El ministro de Defensa respondió que todavía se tienen que definir las "necesidades, responsabilidades o aportaciones" de cada país y, de hecho, ha subrayado que Defensa está participando en el "proceso de planteamiento de operaciones" en el Mando Central de Estados Unidos ubicado en la ciudad de Tampa (Florida), donde trabajan un general y siete oficiales españoles.

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miércoles, 17 de septiembre de 2014

jueves, 4 de septiembre de 2014

La OTAN se reúne "contaminada de Ucrania"

  • Cumbre de jefes de Estado y de Gobierno en Gales
  • Hiperactividad de la Alianza en el Este de Europa, mientras aparca para mejor ocasión replantearse su futuro entre acusaciones de opacidad sobre su gestión económica
  • España busca comprometer a la OTAN en África

Carlos Penedo. Artículo publicado originalmente en Estrella Digital.
La OTAN es imprescindible para la seguridad mundial, anda desorientada y su reforma no es el momento de abordarla ante la crisis de Ucrania, que monopoliza la agenda. Éste parece ser el escenario de la cumbre de los 28 jefes de Estado y de Gobierno que la Alianza Atlántica celebra en Gales (Reino Unido) los días 4 y 5 de septiembre, adonde acuden  el presidente del Gobierno y su ministro de Defensa con la intención –complicada- de implicar a la Alianza en África. La financiación de la OTAN ocupa también un lugar destacado de la agenda, entre acusaciones de opacidad.
En palabras del Secretario General de Política de Defensa, Alejandro Alvargonzález, la OTAN “es una organización absolutamente necesaria para preservar la paz y seguridad mundial, aunque de alguna confusa manera no sepa cómo hacerlo”.
En un artículo publicado en el último número de la Revista Española de Defensa, órgano de comunicación oficial del Ministerio, Alvargonzález califica la próxima reunión de la OTAN a su máximo nivel como “contaminada de Ucrania”.
Dos de las tres misiones centrales de la OTAN se han visto directamente afectadas por la crisis Ucrania-Rusia, la gestión de crisis y la seguridad cooperativa a través de acuerdos con socios, mientras que la respuesta parece centrada en su tercer eje, la defensa colectiva, que recuerda a inercias y experiencia de la organización de los tiempos de la guerra fría.
La reacción a los acontecimientos en Europa oriental va a impedir de este modo la transformación de la Alianza hacia un nuevo escenario estratégico diferente a cuando nació hace 65 años y 25 años después de la caída del muro de Berlín. En el limbo parece también situado el futuro de Afganistán, la última gran operación de la OTAN hoy en fase de repliegue casi total (España mantiene tan sólo 180 militares) y sin que se aclare el panorama tras las elecciones afganas que impiden la firma de un acuerdo de seguridad con EEUU. La embajada de EEUU en Madrid daba por segura hace unos días la participación española en la operación de la OTAN en Afganistán a partir de 2015, de dimensión modesta y centrada en la capacitación de sus fuerzas armadas.
La cumbre de Gales de los próximos días tiene previsto girar en torno a tres conceptos: la solidaridad con los socios que se sienten amenazados en el Este de Europa, la adaptación de las capacidades de la organización y la concreción de la contribución financiera y el esfuerzo presupuestario en Defensa de los socios.
Ante este escenario, España “ha ofrecido a la OTAN capacidades muy generosas que pueden ser desplegadas en el Este europeo”, afirma el número tres del Ministerio de Defensa. La oferta española incluye cazas Eurofighter para patrullar los países bálticos, una fragata que patrulle también esas aguas, el cuartel general de Bétera y un batallón mecanizado. Al paquete se incluyó inesperadamente este lunes la donación de material militar no letal por parte de España a las Fuerzas Armadas ucranianas, en concreto 300 cascos y 500 chalecos antifragmentos, una cesión de material que España ha renunciado a realizar en otro escenario como el iraquí, donde el mismo día Alemania anunciaba la entrega a los combatientes kurdos de material militar sí letal por valor de 70 millones de euros (rifles de asalto, granadas, misiles antitanque).
La generosidad española es en cualquier caso interesada pues se realiza buscando la reciprocidad de la Alianza con un mayor compromiso en África, el Sahel y el Golfo de Guinea, presencia sobre el terreno descartada el pasado julio en Madrid por el mando supremo de la OTAN en Europa. Una eventual operación marítima en el Golfo de Guinea, similar a la exitosa experiencia de la operación de la UE en Somalia, requeriría el compromiso y liderazgo de España con la participación de algunos otros socios y se abonaría en su inmensa mayoría con presupuestos nacionales.

Ucrania, “sin solución militar”

Los 28 países de la OTAN hacen compatible durante las últimas semanas un discurso duro, con sanciones económicas pero que evita romper todos los puentes con Rusia, junto con una retórica militar creciente por parte de la OTAN que acusa a Rusia de intervenir directamente sobre el terreno.
El presidente de Estados Unidos, Barack Obama, descartó el día 28 de agosto una acción militar contra Rusia por sus acciones en Ucrania.
La canciller alemana, Angela Merkel, rechazó el pasado fin de semana optar por dar una respuesta militar a Rusia por su papel en la crisis ucraniana y recalcó la importancia de mantener el diálogo. "No puede haber una solución militar a este conflicto, todos los esfuerzos deben ir dirigidos a mantener los canales de comunicación abiertos", declaró a la prensa al término de la cumbre europea extraordinaria celebrada en Bruselas. Merkel insistió en que los miembros de la UE están de acuerdo en que "una solución militar a este conflicto simplemente no va a darse".
La alta representante de la Unión Europea para Asuntos Exteriores y Política de Seguridad, Catherine Ashton, insistió sobre el mismo mensaje: "No hay una solución militar a la crisis, sino que se debe dar una solución política sostenible que respete la soberanía y la integridad de Ucrania".
Mientras al máximo nivel político se descarta una intervención armada, el secretario general de la Alianza, Anders Fogh Rasmussen, vive hiperactivo sus últimos días en el cargo, que finaliza el 1 de octubre, entre graves acusaciones de intervención militar rusa en Ucrania, con fotos de satélite incluidas. “Veremos una presencia más visible de la OTAN en el este de Europa”, ha señalado Rasmussen horas antes de una cumbre que tiene como invitado al presidente de Ucrania.
Entre las medidas concretas que los 28 países de la OTAN pueden aprobar en Gales se encuentra la creación de una fuerza de reacción rápida, desplegable en 48 horas, con medios terrestres, navales y aéreos. La OTAN ya cuenta con una fuerza de este tipo –NFR- de mayor envergadura cuya actuación más relevante se produjo con efectivos españoles en 2005 como respuesta a un terremoto en Pakistán, fórmula que no se ha mostrado muy operativa.

Financiación opaca

Los presupuestos de Defensa a la baja de forma generalizada vuelven a ser un factor de preocupación presente en la cumbre de Gales, con el objetivo reiterado de que los 28 Estados miembros destinen a este capítulo el 2% del PIB, nivel que solo alcanzan EEUU (por encima del 4%), Reino Unido y Grecia (ligeramente por encima del 2%).
Por una parte, no es probable que los países se comprometan con cifras concretas a un mayor gasto en Defensa, con la UE bordeando la recesión y en rojo en algunas de sus principales economías. La retórica sobre la necesidad de un mayor gasto en defensa se matiza y mucho cuando se piden contribuciones concretas.
“No todo puede medirse en porcentaje de PIB dedicado a Defensa”, argumentan en el Ministerio de Defensa, recordando la participación española en operaciones de paz, la oferta de medios mencionada para la crisis de Ucrania y otras contribuciones destacadas como la participación de la base naval de Rota en el escudo antimisiles de la OTAN –que ha causado no pocos roces con Rusia-, donde ya operan dos de los cuatro destructores norteamericanos previstos.
Por otra parte, en el apartado financiero, las cuentas de la OTAN han recibido una acusación formal de opacidad por parte del Tribunal de Cuentas holandés, encargado de revisar las aportaciones de su Gobierno a la Alianza y celoso sobre el destino de los euros del contribuyente holandés.
El pasado mes de junio este órgano de fiscalización tomó la excepcional decisión de abrir una web temática con información sobre las finanzas de la OTAN y con acusaciones de falta de transparencia y rendición de cuentas de la organización.
Según esta fuente, la OTAN cuenta con un presupuesto anual de 2.400 millones de euros, de los que España aporta 115 millones, de ellos 70 millones como contribución al presupuesto militar, 10 millones al civil y 35 a inversiones. Encabezan con un mayor esfuerzo EEUU (523 millones), Alemania (351 millones), Reino Unido y Francia (265 millones cada uno), Italia (206 millones y Canadá (140 millones de euros anuales). Programas de armamento y las operaciones sobre el terreno escapan a esta financiación común y son asumidas por cada Estado. Por ejemplo, España ha gastado más de 3.000 millones de euros en su participación en la operación de la OTAN en Afganistán durante más de una década.
En conjunto, los 28 aliados de la OTAN gastan anualmente en defensa 733.000 millones de euros, Estados Unidos concentra las tres cuartas partes de esa suma, y una cuarta parte los países europeos miembros de la Alianza.

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lunes, 14 de julio de 2014

Defensa quiere a la OTAN en el Sahel

  • 400 militares españoles en centroáfrica apoyan intervenciones francesas y de la UE
  • Morenés defiende la estabilidad africana como condición para mejorar relaciones comerciales e inversiones

Carlos Penedo. Artículo publicado originalmente en Estrella Digital.
La crisis de Ucrania ha fijado el foco de la OTAN en el Este y España pretende que no pierda de vista el Sur, implicar a la Alianza hasta el centro de África. Sin resultados hasta ahora, el ministro de Defensa trata de que la OTAN aterrice en el Sahel –frontera sur del Sáhara- y cinturón africano adyacente, área que el Gobierno ha certificado como origen de todos los males para nuestra seguridad y donde ya trabajan 400 militares españoles, en parte en labores de apoyo a intervenciones de Francia, en parte encuadrados en misiones de la Unión Europea.
Primera toma del T-10 'Hércules' español en Libreville
(Gabón) en marzo de 2014 (Fuente: EMAD).
En apenas dos semanas, en Bruselas, en el Senado, ante el comandante supremo aliado en Europa –SACEUR- de visita en Madrid y en el Congreso, el ministro de Defensa ha insistido en su propuesta a la Alianza Atlántica de que Ucrania no oculte África, y lo reiterará en la próxima cumbre en Cardiff (Gales, Reino Unido) en septiembre.
El Gobierno español ha reaccionado con diligencia a la hora de ofrecer medios militares a la Alianza por la crisis de Ucrania-Crimea-Rusia: ha adelantado a la segunda mitad de este año el despliegue de cuatro cazas españoles Eurofighter para la vigilancia aérea de los países bálticos más una fragata que patrullaría sus aguas, compromiso inicialmente previsto para 2016; acaba de certificar y ofrecer las capacidades del cuartel general terrestre de Bétera por si fuera necesario, más la oferta también de un batallón mecanizado.
Compromiso en Europa oriental a cambio de algo. Porque lo que realmente quiere Pedro Morenés es que la OTAN se implique en el centro de África, donde se está trasladando el peso de la presencia militar exterior tras el repliegue ya casi total de Afganistán.
A principios de julio, en el encuentro con SACEUR en Madrid, Morenés recordó que, además de prestar atención a crisis como la de Ucrania, la OTAN también debe estar atenta a los focos de conflicto que se desarrollan en África. El general Breedlove le  respondió con una educada cambiada: recordó que la OTAN ya está presente en África con la operación marítima “Ocean Shield” de lucha contra la piratería en el océano Índico y reafirmó su compromiso con ella, y dejó claro que no ve por el momento "ningún papel para una operación terrestre" aliada en ese continente.
A finales de junio, el ministro compareció en el Senado para informar de una reciente cumbre de la OTAN en Bruselas, y allí dijo que “no es justamente en el Este donde se concretan y conjuran los mayores peligros para la seguridad de todos los ciudadanos de la Alianza. El Sahel, el sur del Mediterráneo, el golfo de Guinea o los omnipresentes, en cuanto a crisis nos referimos, de Oriente Próximo y Oriente Medio continúan siendo los reservorios de referencia de la violencia e inestabilidad internacional, y así deben ser entendidos y atendidos (…). Más Este en ningún caso puede significar menos Sur (…)”. Más claro: “España considera necesario desarrollar una estrategia integral de la OTAN para toda esta zona”.
Define el Diccionario de la Real Academia el término “reservorio” utilizado por Morenés como “población de seres vivos que aloja de forma crónica el germen de una enfermedad, la cual puede propagarse como epidemia”.
Como última referencia, el ministro compareció el pasado miércoles en el Congreso para informar de la creciente presencia militar de España en centroáfrica, donde dibujó un panorama desolador de la zona para la que pide el compromiso de la OTAN.
Razones estratégicas: “España es el único país europeo con una parte de su territorio ubicada en el continente africano, siendo su seguridad un interés vital. Esta posición geográfica de España le otorga un papel imprescindible en el mantenimiento de la seguridad en la zona”, señaló. “Tampoco se nos oculta que tenemos muchos intereses económicos en África”. Morenés mencionaba la dependencia energética, más del 60% de nuestras importaciones de gas proceden del continente africano (51% de Argelia, 10% de Nigeria), más la compra de petróleo del Golfo de Guinea. Y también otros intereses, “mantenemos copiosas inversiones en infraestructuras de ciertos países, así como intereses agrícolas, industriales o pesqueros de gran entidad”.
Militares de la misión de la UE en la República Centroafricana
(Fuente: Ministerio de Defensa de España).
Problemas de la región: aquí el ministro cargó las tintas, habló de una descolonización deficiente y apresurada, del Sahel como zona de fractura entre las dos principales religiones monoteístas y el animismo africano, de “comportamientos corruptos en los que el abuso de poder y la ilegalidad son norma”, de pobreza extrema, de alto crecimiento demográfico…
Principales riesgos y amenazas: conflictos armados, tráfico de personas, drogas (heroína y cocaína centroamericana), armas, piratería, habló Morenés de una nueva “joint venture” del terrorismo yihadista en Malí, Níger y Libia; habló de inmigración ilegal y lo enlazó directamente con que en España reside más de un millón de africanos (en éste y otros casos incluye a los marroquíes) y 40.000 esperando en Marruecos la oportunidad de cruzar la frontera.

Participación española en operaciones en la zona
Para responder a semejante panorama, España ha puesto sobre el terreno 400 militares, 100 de los cuales -más dos aviones de transporte- realizan trabajos de apoyo desde Dakar (Senegal) y desde Libreville (Gabón) a operaciones francesas en Malí y la República Centroafricana. En ambos países España participa también en misiones de la Unión Europea con dos centenares de militares, la mayor parte en trabajos de adiestramiento, también con unidades de operaciones especiales. Otro centenar está desplegado en Somalia, sin contar el personal embarcado en el cuerno de África.
El portavoz del Grupo Socialista, Diego López Garrido, preguntó al ministro cuál es el proceso político en estos países a medio plazo que la presencia militar española quiere apoyar, pregunta que quedó sin respuesta. Fue más explicito el ministro al comentar que la intervención española en esos países aporta estabilidad, seguridad necesaria también para la expansión industrial y comercial de España en la zona.
Morenés reconoce con naturalidad la condición subalterna de España respecto a Francia en el centro de África, “colaboramos estrechamente con Francia, que ha asumido el liderazgo occidental respecto de África occidental y central”, por ello constituye “el aliado de referencia para la actuación bilateral”.
Se lamentaba Pedro Morenés el pasado miércoles en la Comisión de Defensa del Congreso que “desgraciadamente, ni el liderazgo francés ni nuestro énfasis en la región han conseguido convencer del todo a algunos de nuestros socios y aliados, tanto de la UE como en la OTAN, de que el sur del Mediterráneo, el Sahel y el Golfo de Guinea, por este orden, forman parte plenamente de nuestro entorno de seguridad inmediata y, como tal, deben ser priorizados y tratados”. Reconocimiento de fracaso.
Próximo intento, en septiembre, en Gales. Entretanto seguimos en África, apoyando a Francia y por nuestra cuenta. ¿Marco político en esos escenarios a medio plazo, situación final o de salida? Desconocido.


sábado, 5 de julio de 2014

España controla la defensa aérea de la OTAN en media Europa

El CAOC de Torrejón vigila y coordina el espacio aéreo desde Azores a la frontera este de Turquía


Carlos Penedo. Artículo publicado originalmente en Estrella Digital.
El comandante supremo de las Fuerzas Aliadas en Europa -SACEUR-, general estadounidense Philip M. Breedlove, ha certificado el pasado jueves en la base de Torrejón (Madrid) la plena operatividad del nuevo Centro de Operaciones Aéreas Combinadas -CAOC TJ- de la OTAN: bajo el mando directo de un general español, el CAOC de Torrejón es responsable del espacio aéreo en un área de más de 6.000 kilómetros desde las islas Azores hasta Rumanía, y desde las islas Canarias hasta Turquía, en conjunto 12 países del sur y este de Europa y el control de todo el Mediterráneo, el Mar Negro -que baña la últimamente conflictiva Ucrania-Crimea-Rusia- y parte del Atlántico.
Cerca de 200 militares de 16 países –la cuarta parte españoles- trabajan en este nuevo Centro que es consecuencia de la reorganización de la OTAN decidida en la cumbre de la OTAN de Lisboa en 2010, cuando los jefes de Estado y de Gobierno de la Alianza acordaron el nuevo concepto estratégico de la OTAN para una década, que se materializó en junio de 2011, con Carme Chacón como ministra de Defensa, en una nueva estructura de mandos y distribución geográfica de cuarteles generales de la Alianza. En esas cumbres la OTAN decidió adelgazar su estructura, cerrar algunas instalaciones, como el cuartel de Retamares en las cercanías de Madrid, y en compensación se consiguió negociar nuevas responsabilidades para España.
El comandante supremo de la OTAN en Europa, general Breedlove,
pasa revista acompañado del JEMAD, almirante García Sánchez
(de blanco). Foto: Carlos Penedo.
El general de división español Rubén Carlos García Servert, al mando del CAOC de Torrejón, señala que “a raíz de la cumbre de 2010 España ganó muchísimo, hay que tener en cuenta que en Europa quedan solamente nueve cuarteles generales de la estructura de mando de la OTAN, la mayor parte de los países europeos no lo tienen, y la materialización de esa decisión política en la cumbre de Lisboa la tenemos hoy aquí, está implementado nuestro cuartel general, operativo, y con un prestigio importante”.
Desde Torrejón, con una capacidad inicial desde enero de 2013, ahora completada, se atienden dos misiones principales: el mando y control aéreo en todo lo relativo a la defensa aérea en el sur de Europa y la capacidad de poder desplegar a su personal en la gestión de una crisis como parte del componente aéreo de una operación.
Con la nueva estructura, el CAOC de Torrejón junto con el ubicado en la localidad alemana de Ueden, ambos dependientes del cuartel general aéreo de Ramstein (Alemania), cubren todo el continente y hasta parte de Oriente Próximo. En este sentido, el general García Servet confirma que con sus sistemas se tuvo constancia de operaciones en el mes de marzo desde Turquía que abatieron un avión militar sirio, que se trató –afirma- de una operación nacional sin intervención alguna de la Alianza.
El Centro de Torrejón integra información facilitada por 90 radares de seguimiento y 30 centros de control aéreo repartidos por toda Europa, y tiene responsabilidad sobre 37 unidades de caza, formadas por una o más parejas de aeronaves, localizados en 26 bases aéreas listas para identificar una traza aérea sospechosa.
El nuevo CAOC de Torrejón se ha desarrollado en su ubicación física a partir del antiguo centro que controlaba la seguridad aérea de España y Portugal, como parte de la antigua estructura de diez centros de control hoy reducidos a dos que se reparten el continente en una línea imaginaria que atraviesa Francia y se prolonga hacia el este hasta el Mar Negro, abarcando todo el Mediterráneo hasta su orilla sur.
Los responsables de Torrejón informan de que están en marcha los trabajos de instalación del paquete de capacidades del sistema de mando y control de la OTAN en una localización también cercana de la base aérea a la que se mudarán en 2016: un gigantesco búnker subterráneo que aparenta visualmente ser una colina con su tierra y vegetación por encima. La financiación de las actuales y próximas instalaciones corre a cargo del presupuesto común de la OTAN.
Pista de la base aérea de Torrejón, con un F-18 y un avión de guerra
electrónica, y al fondo la colina artificial que esconde el búnker que
albergará la futura sede del CAOC (Foto: Carlos Penedo).
El acto celebrado en Torrejón estuvo presidido por el jefe de Estado Mayor de la Defensa, almirante García Sánchez, que concedió a SACEUR la Gran Cruz del Mérito Aeronáutico por su apoyo durante el proceso de implementación. Por su parte, el comandante supremo de la OTAN en Europa entregó al Centro su guión, bandera que marca simbólicamente la puesta de largo de la instalación, su capacidad operativa plena. Se da la circunstancia de que el general Breedlove estuvo destinado en la misma base aérea de Torrejón a mitad de los ochenta como comandante de un F-16.
Aunque de naturaleza diferente y en este caso de dependencia exclusivamente nacional, no OTAN, el CAOC de Torrejón tiene una contraparte en Cartagena, el denominado Centro de Operaciones y Vigilancia de Acción Marítima –COVAM-, que entró en funcionamiento en 2006, con capacidad para controlar la ubicación y movimiento de hasta 50.000 buques navegando las 24 horas al día por todo el mundo.
El COVAM es el centro neurálgico de la Fuerza de Acción Marítima donde se recibe y analiza toda la información relativa a los espacios marítimos de interés para conocer en tiempo real lo que está ocurriendo en esos espacios. Dicha información es aportada a la Fuerza de la Armada en la mar y a las agencias civiles que lo requieran.
El COVAM de Cartagena mantiene un foco especial sobre dos áreas de interés específico, el Golfo de Guinea y el Océano Índico, donde España cuenta con intereses y medios militares y donde operan además buques pesqueros y mercantes de bandera española o de vinculación nacional sobre los que la Armada se emplea para mejorar su seguridad.
Con ambas instalaciones, para el tráfico aéreo en Torrejón y para el tráfico marítimo en Cartagena, las Fuerzas Armadas y el propio Estado cuentan con una capacidad desconocida hace sólo un lustro para el control y la seguridad de buques y aviones, con un alcance mucho más allá de los tradicionales espacio aéreo nacional y aguas territoriales.